Le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) vient de rendre public les résultats de son enquête menée en décembre 2022 auprès de 200 titulaires et de 100 préparateurs. Principal résultat : 94 % des titulaires adhèrent à un groupement et 98 % en sont satisfaits. Une adhésion que 94 % des préparateurs considèrent comme un avantage.
C’est en toute discrétion que le CNGPO a partagé les résultats de cette étude, menée pour son compte par l’institut PharmedInsight en partenariat avec l’agence de communication Bosphore Sense. Le collectif, qui garde son nom d’origine mais signe « le club des groupements d’officines et des partenaires santé », se réjouit d’une adhésion toujours élevée des pharmaciens à un groupement.
Ainsi, sur les 200 titulaires interrogés, 94 % adhèrent à un groupement. La taille de groupements la plus appréciée se situe entre 50 et 300 officines (32 %), mais on constate aussi un engouement pour les structures de petite taille (moins de 50 officines - 26 %) et pour celles, au contraire, de très grande taille (plus de 1 000 officines – 23 %).
98 % des titulaires se disent satisfaits de leur groupement et 84 % d’entre eux n’envisagent pas de changer de groupement dans les deux ans. Parmi les 16 % qui souhaitent changer de groupement, les principales raisons sont l’absence d’aide au développement de l’activité, la mauvaise négociation des prix des médicaments avec les laboratoires et le manque d’accompagnement dans les nouvelles missions. Les trois critères principaux qui guident le choix d’un groupement sont les conditions commerciales des laboratoires, la liberté de choix et le coût de l’adhésion. De leur côté, les préparateurs sont 94 % à considérer l’adhésion à un groupement comme un avantage.
L’enquête s’est aussi intéressée aux ressentis des équipes face aux missions quotidiennes, notamment le temps passé en back-office. La moitié des titulaires y passent entre 30 et 60 % de leur temps de travail, 28 % y passent plus des deux-tiers de leurs journées et 22 % moins d’un tiers de leur temps. Ce qui leur prend le plus de temps ? Sans hésitation : l’administratif (68 % des réponses), loin devant les commandes de médicaments et de produits (50 %), les négociations avec les fournisseurs (44 %), le management (37 %) ou encore la gestion des stocks (33 %). À noter que seulement 25 % des pharmaciens citent les vaccinations et les tests comme une mission chronophage et 8 % évoquent les nouvelles missions tels que les entretiens pharmaceutiques.
En revanche, à la question de savoir sur quelles missions ils se sentent le plus à l’aise, ils mettent en avant les commandes de produits (98 %), les vaccinations et tests (93 %) et la gestion des stocks (92 %), mais beaucoup moins les nouvelles missions, le recrutement ou la mise en place d’opérations commerciales. Les titulaires délèguent volontiers certaines de leurs missions à leur équipe (en particulier la vaccination) et les nouvelles missions aux adjoints, la mise en place des campagnes promotionnelles et la gestion des stocks aux préparateurs, et enfin les tests aussi bien aux adjoints qu’aux préparateurs. Ce qu’ils ne délèguent pas ? Le management, le recrutement et l’administratif. Mais 86 % des titulaires se disent prêts à déléguer davantage et 70 % des préparateurs sont ouverts à un élargissement de leurs missions.
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