En raison d'un risque thromboembolique veineux multiplié par 12 ou 24, des chercheurs italiens appellent à cesser de prescrire une contraception œstroprogestative aux femmes en surpoids ou obèses et à préférer des progestatifs seuls.
L’étude, publiée dans la revue « ESC Heart Failure » le 14 septembre et repérée par « Le Quotidien du médecin », a permis d’évaluer le niveau du risque thromboembolique veineux chez les femmes obèses ou en surpoids prenant des œstroprogestatifs. Bien que ce risque soit bien connu dans cette population, les chercheurs pointent « un nombre significatif de femmes obèses qui se voient prescrire des contraceptifs contenant des œstrogènes ». C’est pourquoi ils ont conduit une nouvelle revue de littérature et aboutissent à cette conclusion : le risque thromboembolique veineux sous œstroprogestatifs est multiplié par 12 chez les femmes en surpoids et par 24 chez les femmes obèses, par rapport aux femmes sans excès pondéral et n’utilisant pas de contraceptifs oraux combinés (COC).
Les auteurs espèrent que ces nouvelles données chiffrées vont permettre une meilleure prise de conscience des médecins pour qu’ils modifient leurs habitudes de prescription. Ils rappellent que les progestatifs seuls sont « une alternative plus sûre aux pilules combinées chez les patientes en surpoids ou obèses ». Et de souligner l’existence de produits uniquement progestatifs parmi les pilules, les dispositifs intra-utérins et les implants. Plus globalement, les chercheurs recommandent de considérer toute femme obèse sous contraceptif « comme une population à risque, et en tant que telle, elle devrait recevoir des conseils pour changer son style de vie et éviter d’autres facteurs de risque cardiovasculaire ».
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