En sursis depuis un mois dans le bras de fer qui l’oppose à Google, Pharmazon a épuisé ce délai hier. La plateforme de vente en ligne, qui affirme avoir fait des concessions au géant américain du numérique, se sent flouée. Pharmazon intente une action en justice contre Google qui n’a pas, selon elle, respecté ses engagements.
Pharmazon avait un mois pour trouver un compromis avec Google, dans le litige qui l’oppose au géant du numérique sur la non prise en compte des pharmacies comme point de livraison gratuite pour les commandes de 1 à 29 euros passées en ligne. Le délai a pris fin hier sans qu’aucun accord - acceptable pour Pharmazon - n’ait pu être trouvé. Pire, la plateforme affirme avoir été trompée et déclare, par conséquent, déposer un référé en justice contre le géant américain. « Un juge décidera de la suite… nos jours sont comptés… », déclare Audrey Lecocq, fondatrice et directrice générale de Pharmazon.
Elle n’hésite pas à qualifier d’ « escroquerie » les agissements de Google à son égard. « Il n’a pas tenu ses engagements écrits qui consistaient pour le shopping à remplacer la mention “livraison gratuite” par “livraison gratuite à partir de 29 euros”, au lieu de quoi ils affichent désormais “29 euros d’achats minimum”. Apparemment, l’algorithme les y oblige ! Mais pour nous, la donne change car le consommateur pense que Pharmazon ne livre pas en dessous de 29 euros. Nous allons donc faire le choix de désactiver cette configuration sur notre compte, car elle n’est pas le reflet de nos échanges et de notre modèle vertueux orienté vers le pharmacien de proximité », s’insurge Audrey Lecocq. Elle affirme, pour sa part, avoir fait un pas envers le géant du numérique. « Nous avons accepté d’intégrer il y a une quinzaine de jours une version que les équipes de Google proposent pour la livraison en pharmacie. C’est-à-dire un pilote qu’ils appellent LIA. Mais ce qu’ils ne nous ont pas dit c’est qu’il générerait moins de trafic », déplore la dirigeante. Résultat, Pharmazon a enregistré en quinze jours 8 fois moins de conversions que sur Google shopping. Une fois encore, le modèle économique de la plateforme se voit compromis, affirme sa fondatrice.
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