Véritable laboratoire à idées, Pharma Système Qualité a dépassé en quinze ans d’existence les prérogatives liées à sa vocation initiale : la démarche qualité à l’officine. Après le succès rencontré avec OSyS (Orientation dans le système de soins) et le label écoresponsable, ECOR, l’association ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle prospecte de nouveaux champs des possibles pour un exercice officinal à forte valeur ajoutée, tant pour le pharmacien que pour les patients.
Née la même année que la loi HPST, Pharma Système Qualité (PHSQ) compte autant d’applications, sinon plus. Quinze ans après sa création, l’association dédiée à la qualité de l’exercice officinal compte 4 601 pharmacies ayant bénéficié de sa démarche, mais a aussi mis en œuvre en Bretagne OSyS, modèle de prise en charge des soins non programmés, désormais décliné dans deux autres régions, et lancé la labellisation ECOR pour une pharmacie écoresponsable.
Avec un tel bilan, nombre d’associations peineraient à se renouveler. Ce n’est pas le cas de PHSQ qui accompagne aujourd’hui 2 720 pharmaciens dans leur démarche qualité (soit 13 % du réseau), 17 groupements et a enregistré 180 nouveaux adhérents depuis le début de l’année. Aujourd’hui, elle explore de nouveaux champs du possible. Ciblant des leviers de croissance hors du champ conventionnel pour l’officine, PHSQ entend garder une longueur d’avance dans la prospection de modèles qui permettraient à la pharmacie de demain de conserver à la fois ses activités de dispensation du médicament – son cœur de métier - tout en assurant une nouvelle source de revenus à l’entreprise officinale. Au cours de son colloque qui s’est tenu le 15 mai à Paris, PHSQ a identifié plusieurs pistes. La première est la diversification de l’offre de services payants, plusieurs enquêtes menées au cours des dernières années ayant démontré que la population est prête à y mettre le prix. L’interprofessionnalité et plus particulièrement l’appartenance à une CPTS ou à une MSP peuvent également constituer un nouveau gisement d’activités pour le pharmacien, pourvu que celui-ci soit aux manettes de la structure. De même, la collaboration avec des structures type EHPAD ou l’investissement dans des actions de dépistage en concertation avec des complémentaires santé, sont autant de niches exploitables. Pour développer ces diversifications de leur exercice, les pharmaciens peuvent compter sur des sources de financement au plan national et régional. À titre d’exemple, le Fonds pour l’innovation dans la recherche (FIR) dispose de plus de 4 milliards d’euros, affectés aux ARS pour mener – entre autres - des projets innovants type article 51 * dans un cadre extra-conventionnel.
*Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018
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