L’arrivée du Pfizer en ville ne va-t-elle pas remettre en cause l’existence des centres de vaccination Covid ? La question est évoquée tant par le ministère de la Santé que par les pharmaciens, prêts à prendre le relais.
À partir de lundi 20 septembre, le vaccin Pfizer pourra être commandé par les professionnels de santé de ville. Une première mondiale, comme l’a signifié hier le ministère de la Santé dans son point hebdomadaire. Cette arrivée correspond à une revendication forte des pharmaciens qui réclamaient de pouvoir détenir ce vaccin à ARNm dans leur panoplie vaccinale.
Mais la vaccination Pfizer en ville ne va-t-elle pas précipiter la fin des centres de vaccinations installés dans les gymnases, salles des fêtes et autres bâtiments publics ? Ces derniers vont devoir recouvrer leur vocation première, a admis hier le ministère de la Santé. Toutefois, aucune réduction du maillage de ces centres n’est prévue avant l’automne, a-t-il assuré. Car avec les troisièmes doses, le nombre d’injections qui s’était un peu infléchi ces dernières semaines va reprendre : « Les ARS adapteront ensuite l’offre à la situation locale », déclare le ministère,
Sur le terrain, les professionnels de santé libéraux pourront aisément prendre la relève, comme le déclare Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Certes, la demande en troisièmes doses va augmenter dès que le gouvernement communiquera sur cette nécessité. Cependant, si les professionnels de ville sont capables d’absorber 750 000 vaccinations par semaine, les centres de vaccination pourraient fermer fin décembre, estime le président de la FSPF. Si les professionnels de ville ne peuvent assurer que 320 000 vaccinations par semaine, une disparition des centres pourra être envisagée en février ou mars, poursuit-il.
Selon Philippe Besset, le réseau officinal serait à lui seul en mesure d’administrer 750 000 doses par semaine : « Cela revient à 10 vaccinations par jour et par pharmacie. Si nous avons le vaccin Pfizer, nous pourrons le faire ! »
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