Un décret paru le 8 décembre au « Journal officiel » suscite l’indignation des titulaires des DOM-TOM. En cause, les coefficients de majoration à appliquer aux prix « Métropole » des pansements.
Sans concertation avec les syndicats de la profession, des coefficients de majoration des prix des pansements sont annoncés par un décret du 1er décembre : 1,3 pour La Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, 1,15 pour la Martinique et la Guyane, ainsi que 1,3505 pour La Réunion. Dans ce département, Cyril Apostoloff, président du syndicat des pharmaciens ne décolère pas. « Jusqu’à présent, et depuis 25 ans, le système se basait sur un arrêté préfectoral qui permettait au pharmacien d’officine de réaliser une marge de 35,05 % par rapport à son prix d’achat HT sur ce type d’articles. Ceci fonctionne sans problème particulier et permet aux Réunionnais un accès aux articles LPP sans avoir à s’acquitter d’un dépassement de prix », expose-t-il, ajoutant que le dispositif en cours est bénéfique dans ce département « où 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et dont 14 % de sa population est diabétique et a recours à des pansements techniques onéreux pour le soin de ses plaies ». Ajoutant que, dans ce contexte, « le principe même de dépassement sur le coton, les pansements et les compresses est exclu ».
Au niveau national, les syndicats de la profession ont d’ores et déjà saisi l’assurance-maladie sur ce dispositif dont ils dénoncent la brutalité. « Nous n’avons pas été consultés et nous avons découvert au « Journal officiel » ces coefficients sans pouvoir vérifier s’ils étaient adaptés », déplore Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Les deux syndicats de la profession demandent le report, voire l’annulation de cet arrêté.
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