L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fustige les pays et les industriels qui signent des contrats pour proposer une 3e dose vaccinale, dont la nécessité n’est pas scientifiquement prouvée. Le patron de l’OMS dénonce la « cupidité » des uns et le manque de solidarité des autres quand des pays n’ont pas encore pu vacciner leurs soignants et leurs populations les plus vulnérables.
Dans une longue diatribe à l’issue du point presse de l’OMS, son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, n’a pas caché sa colère à l’encontre de « ceux qui pensent déjà à l’injection d’une 3e dose ». Insistant sur le fait qu’il n’est pas prouvé scientifiquement que celle-ci soit nécessaire, il a dénoncé la « cupidité » des uns qui explique « la prolongation de l’agonie de ce monde ». Il pointe le fossé dans les livraisons de vaccins « irrégulières et inégales » entre les pays et rappelle que certaines régions n’ont même pas pu vacciner leurs soignants et leurs populations les plus vulnérables quand d’autres « sont en train de commander de millions de doses de rappel ».
Lundi soir, le chef de l’État français a annoncé qu’une 3e dose vaccinale serait nécessaire et que des injections seront proposées dans ce sens, à la rentrée, aux Français qui ont été les premiers à se faire vacciner en janvier et février, soit près de 1,7 million de personnes. Les prises de rendez-vous pour cette dose de rappel seront ouvertes « dès les derniers jours du mois d'août », a précisé Emmanuel Macron.
Selon des données officielles collectées par l'AFP au 12 juillet, 3,35 milliards de doses avaient été injectées dans 216 pays et territoires. Dans les pays à haut revenu, 86 doses ont été injectées pour 100 habitants alors que dans les pays les plus pauvres ce ratio tombe à une injection pour cent habitants.
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