♦Une rémunération pour la rétrocession hospitalière
Instauré pendant le premier confinement, ce dispositif permet aux patients de pouvoir retirer leur traitement hospitalier à l’officine via une livraison assurée par les grossistes-répartiteurs. Cette mesure dérogatoire devrait être pérennisée mais l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) insiste pour que les pharmaciens soient rémunérés pour cette dispensation. La demande a été faite auprès de l’assurance-maladie. Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), cette mesure doit être entérinée sous forme d’arrêté, un processus possible dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ; elle pourra être ensuite pérennisée sous forme d’avenant conventionnel après les élections aux URPS.
♦Trois nouvelles missions à l’étude
Il s’agit de permettre aux pharmaciens de participer au dépistage du cancer colorectal et de créer des entretiens avec les patients diabétiques (dépistage compris). À ces deux nouvelles missions, pourrait s'ajouter le sevrage tabagique avec un suivi des patients. Selon Gilles Bonnefond, il a été prouvé lors d’expérimentations en Irlande que les chances d’arrêter le tabac étaient multipliées par quatre quand le fumeur bénéficiait d’un accompagnement. Comme le précise Philippe Besset, ces trois thématiques vont être inscrites dès le premier trimestre 2021 au programme de la commission nationale paritaire d’actions chargée de la préparation des négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie qui s’ouvriront au printemps prochain, après les élections aux URPS.
♦Un forfait pour les tests antigéniques
Une rémunération forfaitaire de 300 euros devrait être accordée aux pharmaciens pour les tests antigéniques, selon des critères qui restent à préciser. Deux options sont avancées. Soit la pharmacie doit avoir réalisé au moins 30 tests au 31 décembre (l’USPO demande de baisser ce nombre à 25), 7 000 officines sont dans ce cas, soit elle doit avoir réalisé ces tests et parallèlement avoir fourni au moins deux boîtes à des professionnels de santé. 14 000 pharmacies se trouvent dans ce deuxième cas. Ces deux critères cumulatifs seront-ils retenus pour définir l'éligibilité de l'officine ? Les deux syndicats n’y sont pas favorables car ce système pénaliserait les pharmacies dépourvues de professionnels de santé dans leur environnement immédiat. En tout état de cause, comme le signale Gilles Bonnefond « les compteurs seront arrêtés au 31 décembre pour un paiement en janvier ». L’assurance-maladie devrait se prononcer au cours de cette semaine sur les paramètres retenus.
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