Sébastien Ledunois, tête de liste FSPF
Sébastien Ledunois, 46 ans, est installé à Saint-Lô (Manche), depuis 2005. Membre du conseil d'administration de la FSPF, coprésident du syndicat départemental, il pratique le tennis, la mycologie en amateur éclairé et « remercie tous les jours ses sept enfants des satisfactions qu'ils [lui] procurent ».
Élu trésorier de l'URPS Basse-Normandie, en 2010, il est resté à ce poste en 2015 lors de la création de l'URPS Normandie. « J'étais attiré par la loi Hôpital-patient-santé-territoires (HPST), sa volonté de remettre le patient au centre du parcours de soins. L'URPS devenait l'interlocuteur privilégié de l'agence régionale de santé (ARS), une nouvelle entité dans le lien ville-hôpital et entre les professionnels », expose-t-il. Et de poursuivre « c'était une nouvelle structure, régionale, représentative de tous les pharmaciens, propre à gérer une profession complexe. C'était un enjeu d'avenir que de reconnaître les pharmaciens ».
Il est, selon lui, dans les rôles de l’URPS de faciliter la vie des pharmaciens, de développer des outils numériques simples pour gagner du temps, par exemple pour les bilans de médication. Mais parce qu’elle connaît le terrain et détient un carnet d’adresses, l’URPS doit également s’atteler aux problèmes de santé publique, tels que l’alcool pendant le confinement, cite le candidat, qui rappelle que « les pharmacies sont les relais de l'État ». Raison de plus pour préserver le maillage officinal.
Christophe Lepas, tête de liste USPO
Originaire de l'Orne, Christophe Lepas s'est installé il y a dix ans à Coutances (Manche), après avoir occupé plusieurs postes d'adjoint dans ce département. Âgé de 42 ans, il est marié à une pharmacienne adjointe, et ils ont deux enfants. Président de l'USPO Normandie, il se présente pour la première fois à l'élection pour l'URPS.
Son premier objectif est de « porter au niveau local les idées de l'USPO, par exemple d'impliquer de plus en plus les pharmaciens dans les vaccinations en profitant de leur expérience du vaccin antigrippal ». « On est sortis grandis de la période Covid, on sait faire, y compris les vaccins, et les trois quarts des officines sont prêtes. Mais les pharmaciens doivent être autorisés par l'Ordre et être rémunérés pour leur travail », expose-t-il.
À Coutances, Christophe Lepas est à l'origine d'une coopération de dépistage Covid avec les infirmiers. Ce succès le pousse à prôner un rapprochement avec les autres professions, à condition toutefois de définir un protocole sanitaire. Car, précise-t-il, « il faut formaliser la coopération, protéger le pharmacien et le rémunérer ».
Selon lui, la relation entre les différentes URPS est à développer, ainsi qu'avec l'ARS et les caisses primaires. La liste USPO est « jeune, paritaire – cinq hommes et quatre femmes - et représente les cinq départements de la région Normandie ».
Les listes des candidats
Liste FSPF
Sébastien Ledunois, Christophe Delplanque, Marc Sartorio, Hervé Canton, Marion Hecquard, Flore Coutel, Frédéric Gourio, Virginie Pellet, Marc-Antoine Dubois.
Liste USPO
Christophe Lepas, Viviane Le Guilloux, Franck Lemonnier, Catherine Duran-Le Roy, Antoine Morice, Séverine Ceyrolle, Benjamin Wehrlé, Céline Louvel, Benjamin Desgrez.
Un millier de sacs contre les violences
Inviter la patiente en danger à donner l'alerte : c'est l'objet de la campagne mise en place en début d'année par l'URPS Normandie avec le concours des services de police et de gendarmerie. Elle concerne en premier lieu les femmes victimes de violences, mais s'adresse aussi aux personnes âgées. L'allusion se veut discrète : sur le sachet en papier contenant les médicaments figurent les numéros d’urgence et des consignes. Mais l'initiative n'en promet pas moins d'être efficace car ces pochettes conservées pendant toute la durée du traitement rappelleront les messages de prévention.
Distribuées à plus de mille exemplaires dans les 373 pharmacies du Calvados et de la Manche, ces pochettes financées par l'URPS peuvent également susciter le dialogue avec le pharmacien. « C'est sans doute une bonne sensibilisation parce que cette violence est un énorme tabou », approuve Rozenn Gohory, titulaire à Bernières-sur-mer (Calvados). « Lorsqu'on ressent un problème, on essaie de tendre la perche, mais c'est bien de faire savoir qu'on est un lieu où on peut recevoir un appel au secours, plus facilement qu'à la gendarmerie », poursuit-elle. « C'est une bonne démarche pour ouvrir le débat », ajoute Sylvie Bléas, sa consœur de Lion-sur-mer.
« Une très bonne action », abonde Emmanuelle Fallet, titulaire à Lisieux. « Car même si le sac n'a pas forcément une forme pratique et si le texte est peu visuel, tous les moyens sont bons », estime-t-elle. La pharmacienne se souvient qu'en questionnant une jeune femme de 30 ans qui achetait des somnifères, elle avait découvert sa souffrance et avait pu la faire prendre en charge.
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