Deuxième séance de négociations et premières crispations sur le volet économique. Les tarifs annoncés hier par l'assurance-maladie sont loin de correspondre aux niveaux évalués par les deux syndicats de la profession pour rémunérer les actes et les missions des pharmaciens.
« Le "quoi qu'il en coûte" n'est plus justifié », a déclaré ce matin sur France Info le gouverneur de la Banque de France. Le directeur général de l'assurance-maladie, Thomas Fatôme, s'inscrit visiblement dans cette ligne. Il a effet présenté hier soir, lors d'une seconde séance de négociations conventionnelles avec les syndicats de pharmaciens, des tarifs de rémunération bien en deçà des attentes de la profession.
Vendredi dernier, il avait déjà tenté une révision de la marge sur les médicaments chers. Une option qui a été immédiatement rejetée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Le directeur général de l'assurance-maladie est donc revenu à la charge, provoquant le tollé des syndicats de pharmaciens. « Si le volet métier de la convention est satisfaisant et correspond au potentiel de l'officine, les tarifs, eux, ne sont pas du tout ajustés à notre demande », regrette Philippe Besset, président de la FSPF.
Le contour « métier » de cette nouvelle convention semble faire l'unanimité au sein des différents partenaires conventionnels. Mais face à des négociations qui s'annoncent plus ardues sur les tarifs honorant chacun de ces actes et missions de l'officine, les deux syndicats ont l'intention de faire front. Et comptent apporter une contre-proposition commune lors d'une troisième séance d'ici à la fin du mois. Pas sûr cependant que les négociations aboutissent d'ici au 15 février. « Une question technique et non politique », assure Philippe Besset ; envisageant même que la convention ne puisse voir le jour au cours de l'actuelle mandature.
Dans une conférence de presse, ce matin, Pierre-Olivier Variot, président de l'USPO, a dessiné un autre scenario. « Nous avons besoin de signer rapidement une convention métier afin de remettre la profession en marche. Quitte à en préciser les modalités financières ultérieurement. »
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