Une officine du centre de Nancy a vu sa vitrine brisée par un jet de projectile alors que sa titulaire s’opposait à la destruction de sa tente de dépistage par des manifestants. Un déferlement de haine et de violence.
Samedi après-midi, c’était l’apocalypse, décrit ce lundi matin Agnès Biblot, titulaire de la pharmacie de la rue Gambetta, à Nancy. 2 500 opposants au passe sanitaire défilaient dans le centre-ville jusqu’à ce que des heurts éclatent avec les forces de l’ordre. Celles-ci font alors usage de gaz lacrymogène pour empêcher la foule de pénétrer sur la place Stanislas. C'est alors que dans une rue adjacente, des manifestants tentent de s'emparer de la tente dans laquelle la pharmacienne réalise des tests antigéniques. Agnès Biblot intervient immédiatement et cherche à les dissuader en leur expliquant qu’il s’agit de son outil de travail. Contrarié par la réaction de la pharmacienne qui ne demande qu’à poursuivre son travail, l’un des manifestants se saisit d’un projectile et le lance dans la vitrine de la pharmacie.
Pendant ce temps, les passants souffrant des effets des gaz lacrymogènes s’engouffrent dans l’officine où ils reçoivent des premiers soins. La confusion est grande dans cette petite pharmacie du centre-ville. Cependant, une heure après, en dépit des dégâts, Agnès Biblot reprend son opération dépistage. « Les gens voulaient leurs tests. J’ai une petite officine et en ce moment nous en faisons en moyenne 70 par jour, le rythme est très soutenu », déclare-t-elle. Choquée par la violence extrême des manifestants, la pharmacienne retient avant tout de cet épisode l’expression de haine sur le visage de l’homme qui a vandalisé sa vitrine.
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