Ce sont en moyenne 1 200 décès de nourrissons qui sont enregistrés en excédent, chaque année, depuis 2012. Cette augmentation de la mortalité infantile est qualifiée de « significative » par les chercheurs de l’Inserm, de l’université de Paris, de l’AP-HP et du CHU de Nantes, en collaboration avec des équipes de l’université de Californie, qui ont analysé les données d’état civil de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) entre 2001 et 2019.
Les résultats qu'ils ont publiés dans le journal « The Lancet Regional Health-Europe »* font en effet apparaître une hausse de la mortalité de 7 % dans la classe d’âge des moins d’un an. Soit 3,56 décès pour 1 000 naissances en 2019 contre 3, 32 pour 1000 naissances en 2012. « Pour la première fois en temps de paix, le taux de mortalité infantile remonte significativement », analysent les scientifiques, indiquant que la France fait figure d’exception parmi les pays d’économie développée.
Les garçons plus touchés que les filles
Ce phénomène interpelle d’autant plus que les causes ne sont pas, à ce jour, identifiées. Les garçons sont plus touchés que les filles tandis que près d’un décès sur quatre intervient au cours du premier jour de vie, un sur deux pendant la première semaine suivant la naissance. Mais rien ne permet d’expliquer pourquoi, après avoir fortement diminué entre 2001 et 2005, puis de façon plus lente entre 2005 et 2012, le taux de mortalité infantile est reparti à la hausse depuis cette date.
En aucun cas, cette tendance n'est liée à la modification des pratiques d’état-civil, ni à la modification des pratiques médicales pour la prise en charge des nouveau-nés atteints d’affections graves, relèvent les auteurs de l’étude. Aussi, est-il, selon eux, primordial « de pouvoir explorer en détail les causes de cette augmentation en disposant par exemple d’informations systématiques sur les circonstances médicales et sociales précises de ces décès et en faisant de cette population, qui est la plus vulnérable, une réelle priorité de recherche et de santé publique, ce qui n’est pas le cas actuellement ».
*bit.ly/3K3tjMw
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