L’arrivée dès demain du vaccin Moderna en officine suscite l’engouement des professionnels de santé. La campagne vaccinale pourrait retrouver un nouveau souffle.
Alors qu’une première partie des quelque 450 000 doses du vaccin Moderna sont annoncées en officine entre le 26 et le 28 mai, les pharmaciens doivent anticiper sur les prochaines livraisons. Vous avez jusqu’à demain 23 heures pour enregistrer sur le portail de télédéclaration les volumes réservés à votre usage et à celui des autres professionnels de santé et qui seront livrés les 2 et 3 juin à raison de deux flacons par pharmacie et d’un flacon par médecin, infirmier ou sage-femme.
Comme le précise la Direction générale de la Santé (DGS) une partie des flacons commandés les 17 et 18 mai sera livrée entre le 3 et le 5 juin. Parallèlement, une expérimentation est lancée dans certaines entreprises : le vaccin sera proposé aux salariés de la RATP, Veolia, Saint-Gobain, Danone et La Poste.
Cette arrivée d’un vaccin à ARN messager en ville, qui répond à une demande pressante des professionnels et de la population, sera suivie de près par les pouvoirs publics. Comme l’a indiqué ce midi le ministère de la Santé lors de son point presse hebdomadaire, « tous nos regards vont être braqués sur le taux d’injections et nous allons observer si le rythme de la demande et de la consommation reste soutenu ». Par conséquent, le taux d’utilisation (nombre d’injection sur nombre de doses livrées) devra au moins atteindre 80 %, soit le score obtenu jusqu’à présent par ce vaccin dans les centres de vaccination.
Cependant, les professionnels de santé devront se conformer à des règles strictes.
Le vaccin Moderna devra être consacré exclusivement aux primo injections pour le moment : les personnes ayant effectué leur première injection Moderna en centre de vaccination devront en effet faire réaliser la seconde en centre.
De plus, ce vaccin ne pourra en aucun cas être administré en seconde injection à des personnes de plus de 55 ans qui auraient reçu le vaccin AstraZeneca en première injection. Ces dernières devront en effet recevoir une seconde dose d'AstraZeneca.
En ce qui concerne l'AstraZeneca, sur les 8 millions de doses reçues par la France à ce jour, 4,7 millions ont été administrées ; et 2,9 millions restent stockées chez les professionnels de santé de ville. « Si les vaccins à adénovirus continuent à être boudés en ville, la France va prendre du retard dans sa campagne vaccinale par rapport à ses voisins européens », met en garde le ministère, qui incite les professionnels de santé à utiliser au maximum les trois vaccins désormais à leur disposition : AstraZeneca, Moderna et Janssen (Johnson & Johnson). Ce dernier présente pour l'instant un taux d’utilisation de 30 %, bien en deçà des espérances.
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