Gilles Bonnefond, président de l'USPO, alerte la profession sur le démarchage de certains fabricants de tests antigéniques et demande un contrôle renforcé par les pouvoirs publics des tests figurant à la liste mise en ligne sur la plateforme Covid-19 du ministère de la Santé.
Le dépistage par tests antigéniques à l’officine connaît un engouement qui ne devrait pas se démentir à l’approche des fêtes de fin d’année, ni en janvier, avec la reprise des activités. Par ailleurs, insiste Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les kinésithérapeutes, les dentistes et les sages-femmes vont être autorisés à réaliser ces tests et seront donc appelés à s’approvisionner en pharmacie. Autant de raisons qui poussent certains fabricants à user d’opportunisme pour assaillir les officines de leurs offres et même pour démarcher directement médecins et infirmiers, dénonce le président de l’USPO qui note une recrudescence de tests en provenance de Chine alors que deux fabricants français et bientôt un troisième, implanté à Lyon, sont mentionnés sur la liste en ligne.
Rappelant ces éléments, Gilles Bonnefond exhorte les pharmaciens à la plus grande prudence. Les caractéristiques des tests qui figurent à la liste officielle sont données sur la foi des déclarations de leurs fabricants, comme l’indique la plateforme Covid-19 du ministère de la Santé : « Les caractéristiques des tests antigéniques reposent sur le marquage CE du fabricant et relèvent de sa responsabilité, y compris les performances figurant dans la documentation mise à disposition des autorités ». Le président de l'USPO conseille aux pharmaciens de s’assurer auprès de leurs fournisseurs de la fiabilité déclarée par le fabricant. Car, dans le cas inverse, si des retraits étaient opérés, le pharmacien risquerait de rester avec un stock de tests non utilisables.
Gilles Bonnefond indique avoir saisi les autorités pour que, dès janvier, soit désigné un organisme de contrôle certifiant les données communiquées par le fabricant. Ce pourrait être, selon Gilles Bonnefond, le centre national de référence (CNR) ou l’AP-HP qui avait déjà procédé à un certain nombre d'évaluations.
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