En matière de difficultés d’approvisionnement, notamment en médicaments pédiatriques, l’Europe n’a pas encore touché le fond. C’est ce qu’estiment les organisations de pédiatres de quatre pays européens qui déclenchent l’alarme auprès de leur ministre de la Santé respectif.
Le courrier devrait être aujourd’hui sur le bureau de François Braun. À l’instar de Karl Lauterbach, ministre fédéral de la Santé en Allemagne, et de ses homologues suisse et italien (Tyrol du Sud), le ministre de la Santé français est alerté par une lettre d’organisations de pédiatres européens sur les menaces d’une pénurie de médicaments pédiatriques encore plus grave à l’automne prochain que ce que l'Europe a connu récemment. « La santé des enfants et des adolescents en Europe est en danger », s’alarment les praticiens. Les pédiatres réclament en urgence, de la part des pouvoirs publics, des mesures « rapides, fiables et pérennes » pour assurer la prise en charge de leurs patients. Ils n'hésitent pas à mettre les politiques devant leurs responsabilités pour garantir en Europe « une production et un stock de médicaments essentiels à l’approvisionnement pédiatrique de base ».
Car les antipyrétiques, les analgésiques, mais aussi les antibiotiques et les antiasthmatiques font cruellement défaut à l’arsenal de ces médecins. Ils rappellent que les difficultés d’approvisionnement de ces derniers mois ont conduit à ce qu’il n’y ait plus de traitement adapté aux enfants, ni aux protocoles thérapeutiques. Ils dénoncent une mise en danger à long terme de la santé des enfants et des adolescents. « Une situation inimaginable il y a encore quelques années », s’insurgent ces pédiatres qui assènent « sans enfants et jeunes en bonne santé, notre société n’a pas d’avenir ».
Dans sa réponse aux praticiens allemands, Karl Lauterbach considère que l'inquiétude des pédiatres est justifiée, avant de rappeler qu’une loi sur les problèmes de livraison adoptée par le gouvernement allemand début avril est actuellement examinée par le parlement allemand. Reste à savoir, côté français, la position qu’adoptera François Braun. Il y a trois mois déjà, le gouvernement a annoncé un plan visant à prévenir toute crise, grâce notamment à des hausses de prix pour certains génériques essentiels, afin d'inciter les fabricants à poursuivre leur production.
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