Le Quotidien du pharmacien. - Depuis la parution de l’arrêté des bonnes pratiques intégrant la sérialisation, les pharmaciens ne peuvent plus reculer. Les éditeurs de logiciels métiers sont-ils prêts à les accompagner dans cette démarche ?
Denis Supplisson. - Nous sommes non seulement prêts mais nous proposons aussi différentes solutions de décommissionnement se conformant aux différents scénarios choisis par le pharmacien. Que ce soit à la livraison suivant la proposition de l’USPO, en cours de gestion des produits, ou à la sortie comme le préconise le règlement européen. Nous répondons à toutes les exigences des pharmaciens.
Le coût de ce dispositif jugé inutile par de nombreux pharmaciens est-il un frein à son application ?
En ce qui concerne les solutions que nous proposons, la version « dérogatoire » prônée par l’USPO n’engendre pas de surcoût puisque le décommissionnement intervient en même temps que la réception des produits. Quant aux autres fonctionnalités, couplées au robot ou à l’automate, ou en mode libre sur le LGPI, il en revient à 5 euros par mois. Parmi nos clients, 1 500 ont acheté cette version mais la plupart ne l’ont pas activée.
L’éditeur de logiciel métier a-t-il les moyens d’inciter les pharmaciens à se conformer à la réglementation européenne ?
Certes nous avons eu jusqu’à présent beaucoup de difficulté à convaincre les pharmaciens d’appliquer ce process. Et ce alors que nous avons intégré les solutions. Également présents sur le marché en Italie, en Belgique et au Luxembourg, nous ne rencontrons pas les mêmes réticences chez les pharmaciens de ces pays. En France, les positions des syndicats sont déterminantes. S'il s'agit bien d’appliquer un règlement européen, en France les pharmaciens restent maîtres de leurs pratiques !
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