À partir de mardi prochain, les touristes étrangers souhaitant se faire dépister pour des raisons de « confort » devront s’acquitter de 49 euros pour un test PCR et de 25 euros pour un test antigénique.
Tout citoyen européen désirant se rendre dans un pays tiers doit être muni depuis aujourd’hui de son passe sanitaire européen. Celui-ci doit contenir les certificats de vaccination ou, dans le cas contraire, le QR code d'un test négatif RT-PCR ou antigénique de moins de 48 heures pour l'accès aux grands événements et de 72 heures maximum pour le contrôle sanitaire aux frontières.
À partir du 7 juillet, les tests PCR et antigéniques seront payants pour les touristes étrangers présents sur le sol français. C’est avant tout une question de réciprocité - principe qui régit nombre de relations entre pays européens -, comme l’a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, à l’annonce de cette mesure. En effet, a-t-il argumenté, « dans la plupart des autres pays, ils le sont pour les Français ». Les pharmaciens, comme les autres effecteurs, seront donc en mesure de réclamer 25 euros à ces personnes ayant besoin d’un test antigénique pour rentrer chez elles, pour pratiquer certaines activités ou pour fréquenter une boîte de nuit. Le test PCR sera facturé 49 euros.
Pour information, les tarifs appliqués par certains pays peuvent atteindre jusqu’à 150 euros pour un test PCR ! Les zones frontalières observent ainsi depuis quelque temps un certain tourisme « de tests », nos voisins belges, suisses, allemands ou espagnols n’hésitant pas à franchir la frontière pour se faire dépister aux frais de l’assurance-maladie !
En revanche, si le voyageur présente des symptômes, le dépistage pourra être prescrit par un médecin et sera pris en charge par l’assurance-maladie. « Ces mesures sont légitimes, il s’agit de bon sens, d'un alignement sur ce qui se pratique dans les autres pays européens, et encore nos tarifs sont moins chers qu’à l’étranger », estime Gilles Bonnefond. L’ancien président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) en profite pour mettre en garde contre les tests effectués dans des barnums installés à l’entrée de manifestations privées : « Ils ne seront pas pris en charge par l'assurance-maladie et les coûts en reviendront aux organisateurs de la soirée ou aux gérants de la boîte de nuit »
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