Pour le moment, les produits de contraste pour IRM resteront vendus en pharmacie, et non pas achetés directement par les cabinets de radiologie à partir du 1er juillet. Le dispositif ne devrait être mis en œuvre qu’au 1er mars 2024. Un sérieux coup de frein des autorités qui n’est pas sans provoquer la confusion au sein du réseau officinal.
Après plusieurs mois de concertation avec les syndicats de la profession, la direction de la Sécurité sociale (DSS) fait finalement machine arrière. Contrairement à ce qui était prévu par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, les produits de contraste destinés aux IRM, qui devaient être achetés directement par les cabinets de radiologie à partir du 1er juillet, continueront d’être délivrés par les pharmaciens, même après cette date. Ce n’est vraisemblablement qu’à partir du 1er mars 2024 que les produits de contraste pour IRM, ainsi que ceux pour les scanners, passeront aux mains des radiologues. Par conséquent, la liste qui a été diffusée au cours de cette semaine est pour l’heure caduque.
« Aucun changement n’intervient actuellement », a annoncé ce midi lors de son rendez-vous hebdomadaire, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Pour Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la question n’est pas réglée pour autant. Il redoute même une situation confuse qui pourrait amener à un retard dans le diagnostic et le suivi des patients. En cause, selon lui, une carence de produits provoquée par l’attentisme de tous les acteurs de la chaîne, industriels, grossistes, pharmaciens et cabinets de radiologie. D’ailleurs, le président de l’USPO est formel : dans cette période intermédiaire, les pharmaciens d’officine seraient bien avisés de ne pas remettre de produits en stocks, au risque d’être confrontés à un surstockage quand ces références auront définitivement quitté le réseau officinal.
L’USPO, qui a toujours été fermement opposée à cette mesure qui représente une brèche dangereuse dans le monopole pharmaceutique, invite la DSS « à supprimer définitivement cette mesure et à reconnaître les compétences du réseau pharmaceutique ».
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