Le gouvernement a présenté hier son plan d’accélération de la vaccination contre le Covid-19. Pour la première fois, le Premier ministre Jean Castex a cité les pharmaciens parmi les professionnels de santé à impliquer, lors de la 2e phase, pour le déploiement de la stratégie vaccinale dans les territoires.
Agacé par les critiques sur la lenteur du démarrage de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France, le gouvernement l’a expliqué par les caractéristiques propres à la priorisation décidée sur le territoire et aux mesures mises en place pour s’assurer du consentement éclairé de personnes âgées dépendantes en établissement. Conscient néanmoins de la nécessité d’accélérer le rythme de la vaccination, il autorise depuis lundi la vaccination des aides à domicile, pompiers et soignants de 50 ans et plus et avance le début de la 2e phase, avec la vaccination des personnes de 75 ans et plus, au lundi 18 janvier, avec une procédure simplifiée.
Pour faciliter la vaccination, un centre de vaccination par département est désormais en place, soit 100 centres sur toute la France. Un effectif qui passera à 300 dès lundi et à 600 progressivement d’ici à la fin du mois de janvier, soit 6 centres par département en moyenne. L’ensemble de ces centres sera approvisionné en vaccins par les pharmacies d’officine et hospitalières, selon un décret paru ce matin au « Journal officiel ».
Mais les pharmaciens ne seront pas cantonnés à ce rôle de fournisseur. Le Premier ministre, Jean Castex, a expliqué que le déploiement de la stratégie vaccinale dans les territoires va être piloté par les préfets de départements et les délégués territoriaux des ARS qui impliqueront « un maximum de professionnels de santé dans le cadre de structures existantes, des médecins, infirmiers et pharmaciens, que ceux-ci soient libéraux ou en établissement, avec la mobilisation possible des retraités (…) Les organisations pourront varier selon les territoires ».
De son côté, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a précisé que, dès lors que la phase de vaccination des plus de 75 ans commencera, l’injection pourra être réalisée par « un médecin, un infirmier ou tout autre soignant habilité à le faire », sans pour autant citer le pharmacien. Il ajoute cependant que, pour la phase suivante qui intégrera la vaccination des 65 ans et plus, il compte sur l’arrivée de nouveaux vaccins présentant moins de contraintes d’ici au mois de mars. Dès lors, les Français pourront se faire vacciner « directement en ville auprès de (leurs) soignants ». S’il ne prononce pas le mot « pharmacien », Olivier Véran cite à son tour – après le Président de la République mardi dernier – l’exemple de la vaccination grippale, une campagne à laquelle l’officine est désormais pleinement associée.
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