L’information a été largement reprise ces deux derniers jours. Dans un article publié sur son site, l’UFC-Que Choisir affirme que les masques chirurgicaux sont lavables et réutilisables, et conservent une efficacité suffisante. Une affirmation étayée par un test maison… sur trois modèles de masques !
En septembre, l’AFNOR et l’Académie nationale de médecine déconseillaient le lavage et la réutilisation des masques chirurgicaux. Mais l’UFC-Que Choisir a contredit mardi ce positionnement, en affirmant avoir testé et approuvé la réutilisation de ces masques jusqu’à 10 lavages en machine à 60 °C, suivis d’un séchage en machine et d’un « repassage doux ».
Très largement reprise, l’information se base sur un test maison concernant trois modèles de masques : deux achetés en grande surface (Auchan et Leclerc) ayant la norme EN 14683 type 1 garantissant une filtration bactérienne de 95 % et un masque dit « de confort » et donc sans norme, obtenu dans une parapharmacie. Selon l’article de l’association de consommateurs, les masques testés « conservent de très bonnes capacités de filtration », restent « suffisamment respirables pour être portés plusieurs heures sans trop d’inconfort » et sont, au final, « bien au-dessus des exigences minimales des masques en tissu portant la garantie filtration officielle AFNOR/DGA ». L’UFC-Que Choisir ajoute que « les attaches sont restées intègres » et conclut : « Contrairement aux consignes officielles, la réutilisation des masques chirurgicaux pour un usage non médical est donc envisageable sans compromettre leurs performances, y compris après passage au lave-linge. Ils se hissent au niveau des masques en tissu lavables 10 fois, tout en étant nettement moins coûteux à l’unité. »
Une affirmation qui a beaucoup fait réagir sur Twitter, entre accusations du grand public contre le gouvernement « qui nous ment » et stupéfaction des professionnels de santé qui appellent à la prudence face à un test maison concernant seulement trois modèles de masques. Une étude menée en avril par des chercheurs du CNRS sur la réutilisation de ces masques avait d’ailleurs souligné que la seule capacité de filtration n’était pas un critère suffisant pour déterminer qu’un masque était réutilisable après lavage et que la charge électrostatique est forcément éliminée par le lavage. Un enseignant-chercheur du Nord a entamé les mêmes recherches, dont il a présenté les premiers éléments en septembre dernier. Plutôt favorables à une réutilisation après lavage, ses données devaient encore être consolidées.
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