Après une année 2022 exceptionnelle en termes de dépenses de soins en raison du pic atteint en janvier avec l’émergence du variant Omicron, l’exercice 2023 revient dans les standards habituels. À fin mai, ces dépenses sont stables à +0,1 % sur 12 mois glissants mais diminuent de 3,3 % sur les cinq premiers mois de l’année.
Les données livrées hier par l’assurance-maladie font état de remboursements de soins du régime général en augmentation de 2,6 % en un an, à la date du 31 mai 2023. Mais les dépenses de soins de ville montrent une absence d’évolution (+0,1 %) sur 12 mois, et reculent même (-3,3 %) sur les cinq premiers mois de l’année. Des chiffres qui « traduisent le reflux épidémique depuis le pic atteint en janvier 2022 lors de l’émergence du variant Omicron », commente l’assurance-maladie. De fait, la chute est marquée concernant les remboursements d’analyses médicales, en lien avec le fort recul du nombre de tests Covid : -44,4 % sur les cinq premiers mois de l’année et -34,6 % sur 12 mois glissants.
En revanche, les remboursements de médicaments progressent de 7,4 % en cumul fixe à fin mai, et de 8,7 % pour ce qui est des médicaments délivrés en ville (8,6 % sur un an). A contrario, la rétrocession hospitalière diminue de 6,7 % sur les cinq premiers mois de l’année et de 6 % sur douze mois. Pour leur part, les remboursements au titre de la liste des produits et prestations (LPP) progressent de 5,8 % sur les cinq premiers mois de l’année et de 5,4 % sur douze mois.
Au global, les remboursements de soins médicaux et dentaires augmentent de 5,5 % sur les cinq premiers mois de 2023 et ceux des soins d’auxiliaires médicaux (infirmiers, kinésithérapeutes) de 1 %. Quant aux versements d’indemnités journalières (IJ), ils ont diminué de 6,9 % sur cette période. Cela s’explique « par le niveau exceptionnel des dépenses d’IJ au début de l’année dernière du fait de la crise sanitaire et le maintien d’une dynamique élevée [de ces dépenses] pour des motifs non liés au Covid », remarque l’assurance-maladie.
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