La rémunération pour les tests antigéniques passe à 20 euros (au lieu de 25,01 euros) dès demain. Les autotests chutent pour leur part à 3,35 euros, sauf ceux dédiés aux enfants qui sont légèrement revalorisés. En outre, l'arrêté qui entérine ces modifications met en place un encadrement plus strict visant les barnums de dépistage.
La baisse de prix et de rémunération pour les tests antigéniques et autotests Covid, annoncée vendredi par les syndicats de pharmaciens, a été actée dans un arrêté paru samedi au « Journal officiel ». Une baisse que le ministère de la Santé justifie notamment par « l'évolution de la situation épidémique sur le territoire national (qui) a conduit à une forte augmentation du nombre de tests antigéniques », alors même que les pharmacies enregistrent désormais un très net ralentissement.
À compter du 15 février - donc dès demain - pour les tests antigéniques, le prélèvement et l'analyse seront rémunérés 15 euros, auxquels s'ajoutent 5 euros pour le test, soit un total de 20 euros au lieu de 25,01 euros jusqu'alors. Dans le cas où le prélèvement est réalisé par un autre professionnel libéral autorisé, « la pharmacie déduit des 20 euros les 9,60 euros de prélèvement, soit une facture à 10,40 euros », explicite l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). La majoration de 5 euros pour le dimanche et les jours fériés est toujours applicable.
Vendredi dernier, les syndicats avaient été informés par les services du ministère que cette baisse, décidée de manière unilatérale, se ferait en deux temps, avec une rémunération à 20 euros dès le 15 février, puis à 15 euros à partir du 15 mars. L’arrêté ne donne pas d’indication sur une nouvelle étape au 15 mars. Il entérine, par ailleurs, une baisse de rémunération pour la délivrance de tests aux professionnels habilités à en réaliser, qui passera à 5 euros dès demain (au lieu de 6,01 euros).
Du côté des autotests, le tarif facturé à l'assurance-maladie sera désormais de 3,35 euros (au lieu de 3,50 euros) lors de la remise gratuite aux bénéficiaires (aides à domicile, accueillants familiaux, personnes contact à jour de leur vaccination ou de moins de 12 ans). Attention, ce tarif sera de 3,36 euros (au lieu de 3,51 euros) pour les personnels de l'Éducation nationale. Le prix de vente des autotests ne pourra excéder 3,35 euros (au lieu de 5,20 euros), tout comme leur prix de vente en gros ne pourra aller au-delà de 3,25 euros (au lieu de 3,40 euros). L’arrêté prévoit en revanche une hausse de prix des autotests « plus particulièrement destinés et conçus pour les enfants ». Ainsi, le tarif facturé à l'assurance-maladie sera de 4,10 euros (au lieu de 3,80 euros) et le prix de vente en gros sera limité à 4 euros (au lieu de 3,70 euros). « Le montant de l'honoraire de dispensation n'évolue pas et reste fixé à 2 euros lorsque les autotests sont pris en charge », rappelle l'USPO.
À noter que l'arrêté précise que le professionnel de santé doit bien être présent sur le lieu de dépistage aux horaires d'ouverture et l'oblige désormais à afficher « la profession et l'identité (nom, prénom, n° RPPS) du professionnel de santé responsable du lieu de dépistage, ainsi que, le cas échéant, l'identité (nom, prénom) et la qualité des personnes intervenant sous sa responsabilité ». Une manière d’encadrer davantage « les sites de dépistage individuel (...) organisés en dehors des lieux d'exercice habituel des professionnels de santé », en particulier les barnums. Une victoire pour l'USPO qui indique « avoir alerté le ministère sur la multiplication des barnums sauvages sans lien avec la pharmacie et peu respectueux de la réglementation relative au dépistage » et qui « nuisent à l'image de la pharmacie ».
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