À quoi peut mener la gourmandise. Ce cambrioleur ne pensait certainement pas qu’une fringale subite permettrait de le confondre huit mois plus tard lorsqu’il s’est introduit le 22 juillet dans une pharmacie de la rue Sainte-Colette à Vandœuvre, en périphérie de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Alors qu’il est à la recherche de produits de substitution aux opiacés, ce toxicomane s’empare d’un gâteau dans l’un des rayons de l’officine.
Pour le délaisser sitôt la première bouchée avalée. Et pour cause, il s’agissait d’un de ces produits de régime vendus à l’officine, biscuits hyperprotéinés ou hypocaloriques. Et non d’un baba au rhum, d’un macaron, d’une madeleine de Liverdun ou d’une autre de ces pâtisseries locales dont la Lorraine a le secret. Erreur fatale, cependant, comme le souligne le quotidien régional « L’Est républicain ». Car l’ADN laissé sur la part restante a permis à la police scientifique d’identifier ce multirécidiviste de 36 ans. La recette est simple : l’amplification par PCR d’une vingtaine de marqueurs STR (short tandem repeats) et la séparation des amplicons par leur taille permet l’établissement d’un profil génétique unique. Ce profil génétique est ensuite envoyé au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Les preuves irréfutables fournies par cette cuisine scientifique auront suffi à faire voler en miettes l’alibi de ce cambrioleur un peu trop gourmand. Grâce à son signalement communiqué aux patrouilles de police, il a pu être intercepté le 14 avril. Placé en garde à vue, puis remis en liberté à l’issue de son interrogatoire, il sera jugé en septembre. La note risque, quant à elle, d’être salée.
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