Comme attendu, l'effet TAG et vaccins se fait ressentir sur les chiffres du premier trimestre, communiqués aujourd'hui aux syndicats de la profession par l'assurance-maladie dans le cadre de « L'observatoire de la rémunération ».
Alors que la vaccination Covid, mais surtout les TAG, ont contribué à augmenter le chiffre d'affaires de 21 % au premier trimestre par rapport au premier trimestre 2021, la rémunération atteint un pic à 2,6 milliards d'euros, soit 30 % de plus que le montant engrangé par les officines un an auparavant (1,8 milliard d'euros).
L'impact des missions liées à la lutte contre l'épidémie est manifeste puisque 36 % de cette somme est imputable à la « rémunération Covid », comme le signale Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Au premier trimestre 2021, ces activités ne représentaient que 18 % de la rémunération officinale, indique-t-il.
Toujours selon les informations de l'USPO, au cours des trois premiers mois de l'année, la marge réalisée par le médicament et les honoraires est de 1,358 milliard d'euros contre 1,294 milliard un an auparavant. « L'honoraire spécifique a augmenté de 27 millions d'euros pendant cette période », cite en exemple le président de l'USPO, qui voit dans ces résultats - permettant de compenser un peu l'inflation - un effet manifeste de l'avenant 11 signé par son syndicat à l'été 2017.
Ce n'est guère l'analyse de Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Selon lui, les pharmaciens doivent l'augmentation de leur rémunération uniquement à la hausse de leur activité. Y compris à l'activité traditionnelle, qui a augmenté de 4,9 % au premier trimestre. « Cette hausse du flux de patients génère cependant du travail supplémentaire pour les titulaires et leurs équipes », relève-t-il, citant en exemple la croissance des honoraires de dispensation de 3,8 % et une hausse des honoraires à l'ordonnance de 2,2 % pour le seul mois d'avril.
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