Ces élections aux URPS, marquées par la crise sanitaire et l’adoption d’un mode de scrutin électronique, s’achèvent sur une victoire de la FSPF, l’USPO consolidant cependant ses positions dans cinq régions (voir carte des résultats par région ici).
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) remporte 58,96 % des votes exprimés (95,12 % des votants), contre 48,81 % en 2015. Une progression qui se traduit en nombre de sièges pour le syndicat, allié à l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). La Fédération détient désormais 100 sièges contre 89 précédemment et renforce sa position dans ses fiefs tels la Bretagne, l’Occitanie ou les Pays-de-la Loire.
En retour, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) voit son score s’effriter d’1,5 point et récolte 41,04 % des voix. Elle dispose de 62 sièges et reste majoritaire dans les Hauts-de-France, en Île-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté, en Auvergne Rhône-Alpes et en Corse.
Compte tenu de ces résultats et du contexte économique actuel, la FSPF a déclaré demander l’ouverture rapide des négociations pour une nouvelle convention avec l’assurance-maladie visant notamment à revaloriser les honoraires de dispensation, pérenniser les missions de santé publique et obtenir un soutien pour les officines de proximité. « Toutefois, précise le syndicat, l’objectif n’est pas de signer seul cette nouvelle convention. Le soutien de l’UNPF pendant la campagne en est la preuve. L’unité de la profession est en marche. » C'est ainsi que la FSPF « invite d’ores et déjà les confrères de l’USPO à travailler avec elle à l’élaboration de cette nouvelle convention déterminante pour l’avenir de la profession ».
L'USPO sera-t-elle sensible à cette main tendue ? Dans une conférence de presse, mercredi soir, Gilles Bonnefond président de l'USPO a pris les devants et a déclaré qu'il n'accepterait « aucune remise en question des fondamentaux. Que ce soit l'ouverture du capital ou l'assouplissement de la vente sur Internet, à chaque fois qu'ils reviendront sur les devants de la scène, l'USPO sera là pour se battre ! »
Sur les 26 079 titulaires appelés aux urnes, 48,76 % ont élu leurs représentants aux URPS entre le 31 mars et le 7 avril. Un taux de participation qui recule à nouveau après une première érosion de trois points en 2015, un scrutin auquel près de six titulaires sur dix avaient alors participé. Pour autant, cette année encore, les pharmaciens arrivent en tête parmi les professionnels de santé libéraux. Ils sont suivis de près par les chirurgiens-dentistes (42,48 %) mais distancent de loin les kinés (25,40 %), les médecins (22,66 %, 23,44 % pour les généralistes) et les infirmiers (19,83 %).
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires