Pour être référencés par le Ségur du numérique, les logiciels de gestion de l’officine (LGO) vont devoir permettre l’intégration des services de e-carte Vitale et de e-prescription, la consultation et l’envoi de documents numériques par messagerie sécurisée en santé entre professionnels de santé ainsi qu’avec le patient, tout comme la consultation de documents numériques issus du dossier médical partagé (DMP) du patient et son alimentation systématique. Il faut également qu’ils intègrent Pro Santé Connect de façon à pouvoir se connecter via la carte CPS ou e-CPS sans avoir à s’authentifier à chaque changement de service, ou encore qu’ils permettent de générer des documents numériques tels qu’un compte rendu d’entretien pharmaceutique. L’ensemble des éditeurs de logiciels se sont portés candidats auprès de l’Agence du numérique en santé (ANS) pour faire évoluer leurs LGO vers une version compatible Ségur d’ici au 17 octobre prochain. Les logiciels officiellement référencés Ségur seront donc connus à cette date.
Mais c’est dès maintenant que les pharmaciens sont invités à prendre contact avec l’un des douze éditeurs candidats au référencement, pour faire connaître leur volonté de passer commande et s’informer de la date du référencement effectif du LGO. D’autant que cette offre de financement Ségur n’est valable que jusqu’au 18 décembre prochain. Au-delà de cette date, les frais découlant de la mise à jour du logiciel métier ne seront plus pris en charge et le pharmacien devra s’acquitter lui-même du prix fixé par l’éditeur. Une fois la commande validée et le bon de commande signé, l’éditeur devra installer ou mettre à jour le LGO d’ici au 31 mars 2023 au plus tard.
Sans reste à charge
Les bons de commande peuvent donc être signés avant l’obtention du référencement par l’éditeur. Dans le cas où l’éditeur choisi n’obtient finalement pas son référencement, et même si le bon de commande a été signé, le pharmacien devra se tourner vers un éditeur référencé Ségur. En cas de difficulté avec l’éditeur, par exemple si le bon de commande est rejeté, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) recommande de contacter l’ANS via le formulaire de contact disponible sur son site Internet et de s’adresser au syndicat si le problème persiste.
« Les financements seront directement versés aux éditeurs, sans reste à charge pour l’officine, hors matériel ou coût de rattrapage d’une version vétuste du logiciel », précise la FSPF. Les éditeurs percevront entre 750 et 1 050 euros par logiciel mis à niveau, un montant indexé au chiffre d’affaires annuel de l’officine concernée sur les médicaments remboursés. La FSPF ajoute qu’il s’agit là de la première vague du Ségur du numérique, une deuxième vague prévoyant d’autres améliorations doit se mettre en place en 2023.
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