Soupçonné de trafic de produits dopants dans le cadre de l’une des plus grosses affaires dans le milieu hippique en France, un pharmacien de Seine-et-Marne a été placé en détention provisoire.
Le 25 mars, un pharmacien de Seine-et-Marne a été mis en examen et placé en détention provisoire, selon une information du quotidien régional « Sud Ouest ». Il est soupçonné d’avoir participé à un trafic de produits dopants pour chevaux, après la livraison de colis suspects de produits pharmaceutiques à une écurie de l’hippodrome de La Teste-de-Buch (Gironde) en juin 2020.
Le pharmacien rejoint, dans ce coup de filet des enquêteurs du service central des courses et jeux de la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire), des vétérinaires, des entraîneurs et d’autres professionnels du milieu des courses hippiques eux aussi mis en examen pour « dopage équin », « escroquerie en bande organisée », « participation à une association de malfaiteurs » et « exercice illégal de la profession de vétérinaire ». Une trentaine de personnes au total a été arrêtée en France, mais aussi en Italie et en Espagne, dans ce qui pourrait être la plus grosse affaire de dopage équin dans le monde des courses du trot et du galop de l’Hexagone.
Comme le déclare Frédérique Porterie, procureure de Bordeaux, cette opération portant sur « l’importation, la diffusion et l’usage de produits réglementés ou interdits afin d'améliorer les performances des équidés lors des courses » a mobilisé plus de 80 fonctionnaires de police aux côtés de vétérinaires de la Fédération nationale des courses hippiques, et d'inspecteurs pharmaciens des ARS (agences régionales de santé). Elle rappelle que ces délits sont susceptibles d’être sanctionnés de peines allant 5 à 10 ans d'emprisonnement doublées d’une interdiction de fréquenter les hippodromes et d'exercer toute activité en lien avec les chevaux de course.
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