Denis Agret, un médecin montpelliérain connu pour ses positions antivax et anti passe sanitaire, a été placé en garde à vue mercredi 6 octobre. La raison : des menaces de morts proférées envers des directeurs de l'ARS le 20 septembre 2021.
L'affaire avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Le lundi 20 septembre, une centaine de manifestants s'étaient rassemblés devant les locaux de l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie de Montpellier. Parmi eux, le Dr Denis Agret avait interpellé les dirigeants de cette même ARS dans une vidéo.
Le médecin y révélait le nom du directeur de crise de l'ARS, avant de proférer des menaces : « Si la justice ne suffit, ce qui prévaut au-dessus de la justice étatique, c'est la loi de la nature. Quand il y aura des parents qui ont des enfants blessés dans leur chair, qu'il y aura des citoyens qui connaîtront votre adresse (...) parce qu'on sait où vous êtes (...) et bien, vous risquez votre vie. Voilà, c'est pas pour vous faire peur, c'est juste pour vous informer. »
Ces propos faisaient également suite au décès, le 7 août 2021, d'une adolescente de 15 ans vaccinée contre le Covid le 11 juillet. L'ex-praticien liait la prise du vaccin avec la mort de la jeune fille et avait notamment dévoilé le nom de l'infirmière apparaissant dans le certificat de vaccination.
En réaction, l’ARS Occitanie avait dénoncé des propos « menaçants » et d'une « grande violence ». Deux enquêtes préliminaires contre Denis Agret avaient été ouvertes, entraînant sa démission du poste de médecin généraliste salarié dans une commune du Var ainsi que son appartenance à l'Ordre des médecins et la suppression de ses comptes sur les réseaux sociaux.
Contacté par « France 3 Occitanie », son avocat, Me Jean-Charles Teissedre, a dénoncé une « volonté d'impressionner » et remis en cause la nécessité d’une « interpellation spectaculaire » sans convocation pour une garde à vue.
Le jour de son interpellation, le médecin devait être jugé au tribunal correctionnel de Montpellier pour une autre affaire « d'atteinte à la vie privée et mise en danger de la vie d’autrui ». Le 19 janvier, il avait en effet demandé aux élèves d'une école de Montpellier d’enlever leur masque et avait ensuite diffusé leurs photos sur les réseaux sociaux sans l'accord des parents. Le procès a été reporté.
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