Une société prestataire de matériel médical comparaîtra devant le tribunal de grande instance de Béthune (Pas-de-Calais), en septembre prochain. Les enquêteurs de la Gendarmerie nationale, saisis par la CPAM, ont dénombré à son encontre deux cents dossiers de fraude. Le montant du litige s'élève à 160 000 euros aux dépens de l'assurance maladie.
L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) du Pas-de-Calais s'est associée à la plainte de la CPAM contre un prestataire de matériel médical peu scrupuleux. Le syndicat départemental avait collecté auprès d'officinaux les dates, les noms, les numéros de Sécu, puis les avait transmis à la section fraude de l'assurance-maladie. C'est à partir de ces données qu'une enquête a été ouverte.
Plus précisément, les faits portent sur du démarchage à domicile et l'organisation d'événements publicitaires par ce prestataire, assimilés à une concurrence déloyale pour les pharmaciens à qui ces pratiques sont interdites. Mais les gendarmes ont également relevé des prises de commande pour du matériel non livré et des livraisons de matériels non nécessaires, pourtant remboursés, ainsi que des détournements de carte Vitale. Dans cette affaire, deux médecins sont aussi poursuivis pour complicité.
Ce n'est peut-être qu'un début. Car Éric Bot, titulaire à Loison-sous-Lens et représentant USPO du département, indique que son syndicat a également en ligne de mire « deux ou trois autres sociétés qu'elle soupçonne de compérage ».
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