Signalées à plusieurs reprises, les actions frauduleuses utilisant des ordonnances volées à l’hôpital Tenon (Paris) se poursuivent. Comme en témoigne l'interpellation d'un jeune homme grâce au signalement d’une pharmacie de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence).
En décembre dernier, un ordonnancier était dérobé à l’hôpital Tenon (Paris) dans le service du Pr Gérard Amarenco. L’union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) avait alors alerté la profession et lui avait recommandé de vérifier la prescription auprès de l’hôpital avant de délivrer et de facturer à l’assurance-maladie.
Ces précautions n’ont pas empêché les escrocs de continuer à sévir sur le territoire (voir édition « abonné »). Plusieurs pharmaciens ont signalé sur les réseaux sociaux avoir été confrontés à ces ordonnances contrefaites, principalement pour des prescriptions de produits anticancéreux. Récemment, deux pharmacies de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) ont été ciblées par un jeune homme de dix-neuf ans. Il s’est présenté successivement les 7 et 8 février, muni d’ordonnances falsifiées portant notamment sur de l’Imbruvica, l’une pour un montant de 7 000 euros, l’autre pour 5 000 euros.
Il n’a pu être intercepté dans la première officine. Cependant, dans la seconde, ce samedi après-midi là, les pharmaciens ont un doute. Le produit est manquant et ils demandent au client de repasser le lundi. Entre-temps, les vérifications sont faites, il s'agit bien d'une ordonnance falsifiée. Les services de police sont avertis et parviennent à mettre la main sur le jeune homme. Les médicaments retrouvés à son domicile permettent de le confondre. Il comparaîtra le 4 février 2021. Les deux pharmacies ainsi que la caisse primaire d’assurance-maladie ont porté plainte.
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