Près de deux ans après l'affaire des laits infantiles contaminés par des salmonelles, dite affaire Lactalis, qui a ébranlé fortement le monde officinal, la discrète multinationale mayennaise se retrouve à nouveau sous les projecteurs de la justice.
Lactalis est accusée par Serval, une société spécialisée dans l'aliment d'allaitement pour veaux, agneaux et chevreaux, de lui livrer depuis plusieurs années « un lactosérum de mélange et non de vache », lactosérum qui serait de plus associé à un perméat, un « sous-produit laitier d'un taux de protéine nul et contenant une faible proportion de matière azotée non protéique », a expliqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. En conséquence, Serval a déposé plainte avec constitution de partie civile pour « escroquerie, falsification de denrées alimentaires et tromperie sur la nature, l'espèce, l'origine, les qualités substantielles, la composition ou la teneur en principes utiles de toutes marchandises ».
Cette plainte a donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire. Indiquant que ce litige est « purement commercial », Lactalis estime que « Serval instrumentalise la justice pénale pour tenter de le régler à son profit ». La société précise que Serval a sollicité, en mars 2017, « la désignation d'un expert judiciaire portant sur la qualité du lactosérum vendu en 2016 » mais n'a « pas répondu aux demandes de communication de pièces (...) et a fait le choix de mettre un terme à l'expertise judiciaire qu'elle avait elle-même initiée » pour lui préférer une procédure pénale.
Avec l'AFP.
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