Le CLESI (ex-université Pessoa) est condamné à fermer sa filière odontologique en France d’ici à deux mois, sous peine d’une astreinte de 5 000 euros par jour. Le président de l’établissement a déclaré qu’il appliquerait la décision immédiatement.
La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé la fermeture de la filière dentaire du Centre libre d'enseignement supérieur international (CLESI) en France, anciennement dénommée université Fernando-Pessoa. « L'association CLESI doit cesser de dispenser, tant dans son établissement situé à La Garde (Var) que dans tout autre établissement ouvert en France, des cours s'inscrivant dans le cadre d'une formation en odontologie », a ordonné la cour d'appel, confirmant ainsi un jugement du tribunal de grande instance de Toulon de septembre 2014. Une bonne nouvelle pour les chirurgiens-dentistes français qui s'étaient mobilisés pour l'arrêt de cette formation.
Le CLESI a deux mois pour fermer la filière dentaire et sera soumis à une astreinte de 5 000 euros par jour de retard. La décision devra être affichée sur le site Internet de l'association et dans deux journaux (« L’étudiant » et « Var matin »). Il est notamment reproché au centre de n’avoir pas fait l’objet d’une déclaration régulière lors de son ouverture et de ne pas avoir déposé de demande d’agrément dans le délai prévu, ce qui est obligatoire. Pour la Fédération des syndicats dentaires libéraux (FSDL), à l’origine de la plainte, la formation proposée par le CLESI ne respectait pas les obligations légales en termes d’adossement à un centre hospitalier et en termes de stage. De plus, plusieurs anciens élèves avaient dénoncé les conditions d’admission peu attractives dans les universités étrangères.
Le président de l’établissement a déclaré qu’il appliquerait la décision immédiatement. Mais c’est seulement la branche odontologie du CLESI qui va fermer ses portes, et non l’établissement dans son intégralité. En effet, le CLESI proposera toujours une formation en kinésithérapie de 4 ans et une préparation aux concours infirmiers. Quant aux 80 étudiants qui se sont inscrits en 1re et 2e années d’odontologie, leur sort reste en suspens. Le CLESI pourrait leur proposer de s'orienter vers un cursus en biotechnologie, ou vers un remboursement des frais d’inscription.
Pour rappel, l’université portugaise Fernando Pessoa avait ouvert, en septembre 2012 à Toulon et Béziers, des cursus de pharmacie, fermé en 2014, d’odontologie ou kinésithérapie, contournant le numerus clausus en délivrant un diplôme portugais qui était théoriquement valable dans l’Union européenne.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires