Des policiers de Montpellier, prévenus par un pharmacien perspicace, ont pu interpeller un escroc qui tentait d'obtenir des anticancéreux coûteux au moyen d'une fausse ordonnance.
L'histoire se déroule en deux temps. Elle est tristement banale.
Premier temps, samedi 1er avril, un client se présente dans une officine de Montpellier avec une prescription pour deux boîtes de Keytruda (pembrolizumab), un anticancéreux particulièrement coûteux. Mais les pharmaciens sont pris d'un doute. À 5 200 euros la boîte, le produit ne se dispense pas comme du Doliprane… Leur soupçon est en plus alimenté par la rumeur de l'existence d'un trafic local depuis peu autour de cet anticancéreux. Vérification faite, l'ordonnance leur paraît fausse. Arguant le « manque », les officinaux demandent à leur client de revenir chercher sa commande 3 jours plus tard. Non sans avoir informé la police montpelliéraine de leur soupçon.
Deuxième temps, le mardi 6 avril, des fonctionnaires en civil attendent sagement le trafiquant. L'homme, pris en flagrant délit d'escroquerie, est interpellé en douceur. Âgé de 36 ans, l'escroc n'en est pas à son premier coup. L'enquête a en effet révélé qu'il avait déjà opéré selon un même mode opératoire dans une pharmacie de Mireval, quelques jours plus tôt. Au cours de sa garde à vue, l'homme a expliqué aux policiers qu'il avait l'habitude de brader les deux boîtes de Keytruda entre 500 et 600 euros (contre 10 400 euros).
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