Essure : un implant contraceptif pas si sûr

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Publié le 09/12/2016

L’implant contraceptif Essure fait l’objet d’une action en justice, en raison de possibles effets secondaires dont se plaignent certaines patientes. Selon les autorités sanitaires, les complications signalées relèvent de la pratique de pose et non du dispositif en lui-même.

Me Charles Joseph-Oudin, avocat qui a représenté des victimes du Mediator, lance une action judiciaire contre l’implant de contraception définitive Essure, du Laboratoire Bayer, relate « Le Parisien ». L’avocat représente aujourd'hui deux femmes qui se plaignent d’effets secondaires douloureux qu’elles imputent à l’implant, mais il examine également 28 autres dossiers. Selon lui, une première audience devrait se tenir en janvier. Par ailleurs, une pétition lancée sur change.org et adressée à Marisol Touraine a recueilli plus de 45 000 signatures.

Essure est un dispositif médical (deux petits ressorts) que l’on implante par les voies naturelles (par hystéroscopie) dans les trompes de Fallope, et qui entraîne une fibrose aboutissant en 3 mois à une contraception définitive. « Dès juillet 2015, des investigations ont été menées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) suite à des signalements d’effets indésirables liés à son utilisation. Ces travaux ont permis de déterminer que les complications signalées relevaient de la pratique de pose et non du dispositif Essure en lui-même », indique le ministère de la Santé dans un communiqué daté du 9 décembre.

Fin avril 2016, l'ANSM rappelait dans un point d'information que la stérilisation définitive par Essure a démontré son efficacité, mais que la technique peut présenter des risques et des effets indésirables : douleurs abdominales ou pelviennes, saignements et, plus rarement, des cas de grossesses notamment extra-utérines et des réactions d’hypersensibilité (au nickel contenu dans l’implant). L'ANSM a alors renforcé les conditions d’implantation et « notamment la formation des chirurgiens à la technique et l’information aux patientes sur ses éventuels effets indésirables, en amont de la pose », comprenant une discussion avec le gynécologue, un délai de réflexion de 4 mois, une notice d’information remise à la patiente…


Source : lequotidiendupharmacien.fr