Un quadragénaire a comparu le 2 novembre au tribunal correctionnel de Paris pour s'être fait frauduleusement remettre, via un système élaboré, pour plus d’un million d’euros de médicaments entre 2012 et 2017. Il a écopé de trois ans de prison ferme.
Son stratagème était au point. Cet homme d’une quarantaine d’années volait des cartes Vitale ou en achetait. Il falsifiait ensuite des ordonnances en ayant soin de modifier le numéro de téléphone du praticien. Une technique courante dans les affaires d’escroquerie. Mais le dispositif mis en place était plus astucieux encore. L’homme, qui comparaissait vendredi au tribunal correctionnel de Paris, ciblait des cartes Vitale d’assurés pris en charge à 100 % « afin de ne jamais avoir à débourser un seul euro », relate « Le Parisien ». L'homme allait jusqu'à inscrire à la main « non substituable » sur les ordonnances falsifiées afin de se faire dispenser les médicaments les plus chers. Pour couronner le tout, il ajoutait « départ à l’étranger » pour justifier la délivrance de plusieurs mois de traitement.
L’escroc avait même affiné sa méthode en se concentrant sur le vol de cartes d’assurés âgés afin de se faire remettre l'anticancéreux Casodex. Selon la CPAM des Hauts-de-Seine, qui s'est portée parties civiles dans l'affaire, le vol de trois cartes lui aurait ainsi permis 95 prescriptions de Casodex. Autre produit favori du faussaire, les bandelettes pour lecteur de glycémie dont il se serait procuré 200 000 boîtes. Au total, selon le calcul des trois CPAM escroquées (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), des médicaments pour un montant de 1,12 million d’euros lui ont ainsi été délivrés, dans 500 pharmacies de Paris et de sa petite couronne, entre 2012 et 2017.
Le trafic de ces médicaments, vraisemblablement destinés à la revente sur des marchés parallèles à l’étranger, lui aurait permis de toucher environ 2 200 euros par mois. Selon « Le Parisien », l’homme, aujourd’hui âgé de 43 ans, a été confondu grâce aux images de vidéosurveillance des officines visitées et par le bornage de son téléphone portable à proximité de ces pharmacies.
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