COMME l’avait requis le procureur, une condamnation à deux ans fermes d’emprisonnement, assortie d’une interdiction de vendre des produits à des sportifs pendant trois ans, a été prononcée par le tribunal de grande instance de Marseille à l’encontre de Amir Lacheheb, considéré comme le patron de l’antenne marseillaise d’un réseau international de trafic de médicaments (« le Quotidien des pharmaciens » du 13 avril 2015).
Des anabolisants, des stéroïdes et des hormones de croissance, ainsi que des médicaments contre les dysfonctions érectiles, ont été vendus à travers le monde à plus de 200 000 clients, via différents sites Internet. Fabriqués en Chine et dans les pays de l’Est, ces comprimés, liquides d’injection et kits d’hormones de croissance, interdits pendant et hors compétition, étaient vendus sous la marque Axiolabs. Ils transitaient par des entrepôts à Chypre ou en Turquie avant d’arriver à Marseille où ils étaient stockés dans des appartements. Ils étaient ainsi également distribués dans des salles de musculation marseillaises.
Le tribunal a également suivi les réquisitoires du ministère public pour les autres membres de ce réseau. Ces huit autres trafiquants ont écopé de peines allant de six à dix-huit mois d’emprisonnement. Tous ont été condamnés solidairement à une amende douanière de 62 000 euros et à verser des intérêts civils à l’Ordre des pharmaciens. Celui-ci s’était en effet porté partie civile en raison du préjudice moral subi, le chef d’accusation ayant retenu l’exercice illégal de la pharmacie et de la profession de pharmacien.
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