Des pharmaciens corses reçoivent des menaces de mort

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Publié le 26/08/2021

Crédit photo : Phanie

Des enveloppes contenant des balles d'arme à feu accompagnées d'un message antivax sont arrivées il y a quelques jours dans le courrier de deux officines de Haute-Corse.

L'hostilité et la violence des antivax à l'encontre de pharmacies pratiquant la vaccination anti-Covid ont franchi la semaine dernière un nouveau palier. Le 20 août, deux officines de Haute-Corse ont en effet reçu dans leur courrier deux enveloppes (une pour chacun des deux co-titulaires) contenant une balle et un bout de papier portant le message explicite « Stop Vax ». Des menaces de mort qui ont justifié l'ouverture par le Parquet de Bastia d'une enquête préliminaire. Le préfet de la Haute-Corse a lui-même vivement réagi, rapporte le « Midi Libre », en s'associant « pleinement à la condamnation par l'ARS de Corse, le conseil de l'Ordre des pharmaciens et l'URPS pharmaciens de cet acte inqualifiable et d'une extrême gravité ».

Lui aussi soumis à la pression hostile des antivax, le titulaire de la Pharmacie de la Gare à Rambouillet (Yvelines) a décidé de jeter l'éponge en prenant la décision de ne plus vacciner contre le Covid dans son officine. « Une décision prise pour la sécurité de mon équipe », explique Alexandre Bonnuit dans les colonnes de « L'Est Républicain ». « On est devenu des punching-balls sanitaires », déplore-t-il. Mercredi 18 août, un client venu se faire vacciner sans avoir pris rendez-vous a insulté et menacé de mort la préparatrice puis le pharmacien jusqu'à ce que la police, appelée en renfort, le sorte de l'officine. Il n'en fallait pas plus pour que le titulaire prenne sa décision. Après la démission de deux de ses employés à cause de l'agressivité ambiante, cette nouvelle agression était celle de trop. La Pharmacie de la Gare ne vaccine donc plus contre le Covid, mais maintient cependant les tests de dépistage.