Avec l’ouverture du procès de Jérôme Cahuzac, je ne peux m’empêcher de mesurer la sévérité avec laquelle l’opinion l’a jugé, la hargne dont il fait l’objet, la profondeur de l’abîme dans lequel il s’est délibérément précipité.
Je ne cherche pas à le pardonner et encore moins à l’excuser, car je sais combien de malheureux de par le monde qui, eux, n’ont commis aucune faute, méritent en priorité ma commisération. Mais, comme on raisonne un peu par analogie, on se demande quel incident de parcours on va rencontrer dans le cours de sa vie qui puisse conduire à un tel revers.
Les uns me rassureront en disant que ce qui est arrivé à M. Cahuzac n’arrive jamais à un citoyen honnête qui ne songe pas un instant à cacher ses revenus au fisc. Les autres m’inquièteront davantage qui, oubliant leurs propres turpitudes, croient s’en laver en poursuivant de leurs imprécations celui qui se croyait intouchable et vit maintenant dans la honte permanente.
Le plus terrible n’est pas de tomber aussi bas, mais d’être monté aussi haut avant de sombrer dans le précipice.
Humeur
Déchéance tout court
Publié le 11/02/2016
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3239
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