Contrairement à son homologue britannique qui a été l'une des cibles privilégiées du logiciel de rançon, le système de santé français n’a pas été touché par cyberattaque mondiale perpétrée ce week-end. Il est toutefois recommandé aux pharmaciens et à leurs équipes de redoubler de vigilance.
Aucune attaque n’est à ce jour signalée dans les officines. Ni sur les logiciels métier, ni sur le DP. Bien que n’étant pas tenues, jusqu’à présent, à des obligations de protection spécifique de leur système d’information, en dehors des exigences de sécurité liées à la protection des données de santé, les pharmacies semblent protégées.
Comme le rappelle Denis Supplisson, vice-président de la Fédération des éditeurs d’informatique médical et paramédical ambulatoire (FEIMA), en charge du collège « pharmaciens », « les éditeurs travaillent avec les pouvoirs publics dans le cadre de la politique générale de sécurité des systèmes d’information de santé et du domaine médico-social (PGSSI-S) dont l’objectif est de définir les exigences générales pour créer un espace numérique de confiance favorable à la dématérialisation, au partage et à l’échange de données de santé ».
De leur côté, les éditeurs ont élaboré des solutions permettant de sécuriser au mieux les systèmes informatiques des pharmacies. « Nous proposons un logiciel de protection antivirale, spécialement désigné pour éviter les attaques des postes de comptoir et administratifs par des virus tels que ceux que nous avons connus ce week-end sans pour autant bloquer leurs flux métiers (commandes fournisseurs, transmissions de FSE et de données statistiques, dossier pharmaceutique) », expose Denis Supplisson, également directeur général délégué de Pharmagest. Le niveau de protection ne cesse d’être renforcé grâce notamment « à la mise en place de systèmes de mots de passe tournants ou de cryptage des bases qui protègent les pharmaciens de toutes tentatives de spoliation de leurs données par des logiciels malveillants ».
De son côté, Virginie Molle-Boissier, directrice marketing de l'éditeur SmartRX recommande aux pharmaciens de sauvegarder régulièrement leurs données. Mais pour les titulaires qui n'ont pas opté pour la solution d'hébergement chez leur éditeur, c’est-à-dire la sauvegarde externalisée sur le data center, la manipulation ne suffit pas. « Il faut absolument que les pharmaciens veillent à sortir la cartouche RDX du serveur de la pharmacie », précise-t-elle. Des précautions d'usage qui ne seront pas inutiles puisque, de l’avis des experts d’Europol, l’office européen des polices, d’autres attaques sont à redouter dans les prochains jours.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine