« Se mobiliser aujourd'hui pour exister demain. » C'est le slogan adopté par l'ensemble des acteurs de la pharmacie, qui appellent ensemble à une grande journée de mobilisation le 21 novembre. Dans 24 villes universitaires françaises, les étudiants en pharmacie et les officinaux seront présents dans la rue pour alerter le grand public sur l'ensemble des difficultés rencontrées par la profession et sur les risques qui pèsent sur son avenir.
Problème d'attractivité avec près de 1 500 places vacantes en deuxième année de pharmacie en seulement deux ans, pénuries de médicaments, pharmacies qui ferment leurs portes dans les territoires ruraux faute de repreneurs, sans oublier l'inflation et l'augmentation des charges… le quotidien des pharmaciens est aujourd'hui devenu très difficile et l'avenir du maillage tel que nous le connaissons est clairement menacé.
Étudiants et officinaux appelés à se mobiliser ensemble
Les négociations conventionnelles prévues avec l'assurance-maladie s'avéraient donc cruciales pour répondre à tous ces enjeux. Prévues à l'automne, celles-ci n'ont toujours pas commencé et, à l'heure où nous écrivons ces lignes, aucune date n'avait encore été annoncée. Syndicats, représentants des groupements, étudiants et doyens se sont unis pour demander aux pouvoirs publics d'ouvrir ces négociations au plus vite et d'agir sur un autre sujet d'importance : la réforme du troisième cycle court des études de pharmacie (R3C) dont la mise en place est encore incertaine après plusieurs années de promesses non tenues. La profession espérait des avancées concrètes sur ces deux dossiers avant le 11 novembre. Il n'en fut rien. L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) est plus que jamais déterminée à faire entendre ses revendications. « Une mobilisation comme celle prévue le 21 novembre cela n'arrive pas tous les ans, la dernière datait de 2014, rappelle Nicolas Savic, porte-parole de l'ANEPF. Ce format de mobilisation est historique, il est national et commun à l’ensemble de la profession. Sur la réforme de la R3C, on continuera à se mobiliser tant que nous n'aurons pas de preuves écrites, un décret par exemple, qui confirmera sa mise en place à la prochaine rentrée », ajoute-t-il.
Les officinaux seront donc invités dans la rue avec les étudiants le 21 novembre. Pour les soutenir, mais aussi pour sensibiliser l'ensemble du grand public aux problèmes qu'ils rencontrent. Ils pourront notamment faire signer une pétition pour faire prendre conscience aux autorités compétentes du soutien porté par les Français à la profession.
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