À quelques jours de l’ouverture des Jeux paralympiques, l’ARS Île-de-France a publié un guide destiné à améliorer la prise en charge médicale des personnes en situation de handicap. S’il s’adresse avant tout aux services d’accueil des urgences (SAU), le guide fournit aussi de précieux conseils aux pharmaciens confrontés à une personne en situation de handicap en urgence médicale.
Face à une personne handicapée en pleine urgence médicale, quelles actions mener ? Comment réagir ? Qui contacter ? Quelles sont les erreurs à éviter ? Autant de réponses auxquelles l’ARS Île-de-France, en partenariat avec l’Observatoire de la chirurgie d’Île-de-France, souhaite répondre avec le guide médical « soins urgents et handicap ».
Si les pharmaciens n’en sont pas les principaux destinataires, le guide rappelle plusieurs points fondamentaux dont la connaissance pourrait être un jour salutaire pour un officinal face à une urgence chez une personne en situation de handicap.
Ainsi, rappelle le guide : « Toute personne en situation de handicap, présentant une urgence médicale et/ou chirurgicale indépendante de son handicap et mettant en jeu le pronostic vital à court terme doit être prise en charge comme une personne valide », et ce, sans attendre l’avis éventuel d’un médecin spécialisé dans la prise en charge de l’handicap en question. Mais si la prise en charge du patient n’est pas toujours impactée par son type de handicap (comme une plaie chez un aveugle ou une fracture du poignet du côté « sain » d’un l’hémiplégique), celui-ci doit être pris en compte dans la conduite à tenir.
Ainsi, il faut s’assurer que la communication, orale notamment, avec la personne handicapée est possible. Si ce n’est pas le cas, il « ne faut pas hésiter à utiliser d’autres moyens : écrit, alphabet, pictogrammes, tablette numérique, langue des signes si maîtrisée », précise le guide. Garantir la bonne position du patient (allongé ou assis pour une personne dénutrie par exemple) est aussi très important. En outre, le soutien de l’aidant habituel, qui connaît les fragilités, les spécificités et les traitements en cours du patient, est primordial. Il est donc crucial que les professionnels de santé s’assurent de sa présence.
En plus de ces bonnes pratiques, le guide inclut des fiches dédiées à chaque urgence (hypertension, plaie, infection, pseudo-botulisme, surdosage en baclofène…). Elles abordent les symptômes cliniques, les conduites à tenir et les traitements associés ainsi qu’un annuaire des établissements, des services et des spécialistes à contacter en fonction de la pathologie. Autant d’interlocuteurs qu’il est toujours bon de connaître.
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