La nomination d’un expert de la santé en la personne de Jean Castex est un bon signal, estiment les deux syndicats de la profession qui attendent du nouveau Premier ministre la prise en compte du pharmacien d’officine dans les nouvelles orientations du système de santé.
À deux mois à peine de l’ouverture des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021, et alors que le Ségur de la santé devrait connaître son épilogue à la fin de cette semaine, la nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre suscite de nombreux espoirs au sein des syndicats de la profession. Sans aller jusqu’à le qualifier d’homme providentiel, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) salue en lui « le grand serviteur de l’État, l’expert en questions sanitaires et sociales et aussi le maire d’une commune du sud de la France, au contact régulier des représentants de la profession ». Pour Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), qui l'a rencontré à plusieurs reprises alors qu'il était chef de cabinet de Xavier Bertrand, Jean Castex présente l'avantage d'être un bon connaisseur des questions de santé. « Sa nomination est le signe d'une sensibilité renforcée pour la santé au plus haut niveau de l'État », se félicite-t-il.
Philippe Besset, président de la FSPF, qui a pu particulièrement l’apprécier en tant que coordinateur de la stratégie nationale de déconfinement, lui reconnaît « des qualités humaines, sa compétence, ainsi que sa sensibilité aux préoccupations des pharmaciens d’officine, particulièrement ceux exerçant en milieu rural ». Pour les deux syndicats, le proche avenir confirmera leurs appréciations. Gilles Bonnefond déclare ainsi aborder dès à présent le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021 et attend une complémentarité avec les conclusions du Ségur de la santé. « Nous avons besoin d'un support santé », affirme-t-il.
Les deux syndicats, qui ont entretenu tout au long de ces quatre dernières années, des liens conventionnels très étroits avec Nicolas Revel, se félicitent du choix de l'ancien directeur de l'assurance-maladie comme directeur de cabinet du nouveau Premier ministre. Philippe Besset sait qu’il trouvera en lui un homme de dialogue dont il a pu apprécier les qualités de fin « négociateur », tandis que Gilles Bonnefond se déclare rassuré. « Le cabinet du Premier ministre vise toutes les conventions et nul doute que Nicolas Revel veillera à ce que les textes qu'on lui présentera soient en parfaite cohérence avec le travail que nous avons mené depuis quatre ans », estime le président de l'USPO.
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