Si la saison de la cueillette a été retardée par les fortes chaleurs enregistrées cet été, des conditions météorologiques plus favorables début septembre pour les champignons risquent d'inverser la tendance. Ainsi, selon les chiffres de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), une soixantaine de cas d'intoxication ont été rapportés aux centres antipoison depuis le 1er septembre.
Les symptômes des intoxications dues aux champignons comprennent notamment (mais pas exclusivement) des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et des diarrhées.
L'ANSES a donc appelé les cueilleurs à faire preuve de vigilance, tout en rappelant les bonnes pratiques : ramasser uniquement les champignons parfaitement connus par les cueilleurs (beaucoup de champignons toxiques ressemblant à s'y méprendre à d'autres espèces comestibles), ne pas consommer la récolte avant de l'avoir fait contrôler par un spécialiste (pharmacien ou association de mycologie), et ne jamais les donner à manger aux jeunes enfants.
Elle met également en garde contre le recours aux applications de reconnaissance de champignons sur smartphone, qui ne sont pas sans faille et dont les erreurs ont même été la source d'intoxications chez leurs utilisateurs.
L'an dernier, entre le 1er juillet et le 31 décembre 2021, 1 269 intoxications avaient été rapportées aux centres antipoison. 94 % des champignons responsables des intoxications venaient de la cueillette. La majorité de ces intoxications étaient bénignes, 41 étaient de forte gravité et 4 avaient entraîné des décès. En tout, 15 enfants avaient été intoxiqués, et la guérison de l'un d'entre eux avait dû nécessiter une greffe de foie.
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