Selon le journal « Pharmazeutische Zeitung », plus de 65 officines ont été frappées par les intempéries qui ont dévasté plusieurs communes de l'ouest de l'Allemagne la semaine dernière et causé la mort d'au moins 165 personnes. Certaines pharmacies ont été anéanties par les flots et les coulées de boue.
Réagencée il y a deux ans en style design industriel, la pharmacie de la petite ville de Ahrweiler, en Rhénanie-Palatinat, avait opéré fièrement son virage dans la digitalisation tout en revendiquant son passé historique. Après que la rivière Ahr, un affluent du Rhin, a tout balayé sur son passage les 14 et 15 juillet, il ne reste plus qu'un amas d'étagères enfoncées dans un magma de boue. Sur Facebook, Linda Wnendt, sa titulaire, témoigne, abasourdie par l'ampleur des dégâts.
Mais la pharmacienne ne s'avoue pas vaincue et s'apprête à tout déblayer alors que la cave est encore totalement inondée. Selon les premières estimations, dix-huit pharmacies de ce Land n'ont pu rouvrir leurs portes à ce jour, près d'une semaine après la plus grande catastrophe naturelle qu'ait connu l'Allemagne. La tragédie a également touché la région voisine, dans le sud de la Rhénanie-du-Nord, où plus d'une cinquantaine d'officines a été endommagée.
Interrogé par le quotidien « Pharmazeutische Zeitung », le président de l'Ordre des pharmaciens local estime que la catastrophe a sans doute fait plus de ravages, mais certaines pharmacies ne peuvent toujours pas être contactées dans les zones inondées. De nombreuses routes restent impraticables rendant l'accès pour les grossistes-répartiteurs encore difficile. Habituées d'ordinaire à se rendre sur les zones de conflit, trois organisations humanitaires de pharmaciens se portent actuellement au secours des officinaux sinistrés tandis que des appels aux dons ont été lancés. Une maison d'édition spécialisée a par ailleurs promis à ces pharmaciens qu'elle remplacerait gratuitement tous les ouvrages perdus dans la catastrophe.
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