Le déploiement de l’identité nationale de santé (INS) est essentiel dans le cadre du numérique en santé et du programme Ma santé 2022. L’Ordre national des pharmaciens rappelle à quoi sert l’INS et comment elle permet de sécuriser la prise en charge des patients.
Finie l’identification des patients sous des identités parfois discordantes : par leur carte Vitale, par leur nom d’épouse, par leur nom de jeune fille… À la place, c'est l’identité nationale de santé (INS) qui va s’imposer en France, dans le cadre du numérique en santé et du programme Ma Santé 2022.
Mais qu’est-ce que l'INS ? « C’est une identité de référence, partagée par tous les acteurs de santé, permettant un référencement fiable des données de santé », précise l’Ordre national des pharmaciens dans un point d’information. Véritable « carte d’identité santé », l’INS comporte 5 lignes d’identifications (nom de naissance, prénom de naissance, date de naissance, sexe et code INSEE du lieu de naissance), ainsi qu’un matricule unique pour chaque patient (qui correspond, lorsque l'usager est lui-même l'assuré, au numéro de Sécurité sociale).
Or, depuis le 1er janvier 2021, toute donnée de santé est obligatoirement référencée avec l’INS. Et à terme, l’INS sera nécessaire pour pouvoir consulter ou alimenter le dossier pharmaceutique (DP) ou l'espace santé.
C’est pourquoi les pharmaciens sont invités à utiliser l’INS du patient dès maintenant. Pour cela, Ils doivent réaliser, au moins une fois, ces deux actions :
- Récupérer l’INS du patient en faisant appel au téléservice INSi, directement depuis leur logiciel métier.
- Demander au patient une pièce d’identité (attention, la carte Vitale n’est pas considérée comme une pièce d’identité) afin de vérifier la cohérence des informations retournées par le téléservice INSi avec l’identité inscrite sur cette pièce. Cela permet de garantir que l’INS est attribuée à la bonne personne. On appelle cela de l’identitovigilance. S'il n'y a pas concordance d'identité entre les éléments reçus du téléservice de l'assurance-maladie et les éléments de la pièce d'identité présentée, alors l'INS ne doit pas être validée sur le logiciel et, même si le dossier local du patient est accessible, il peut être impossible d'accéder aux données ou de compléter les données du patient sur d'autres systèmes de données accessibles par Internet.
Aujourd'hui, l’usage de l’INS permet notamment d’éviter certaines anomalies rencontrées à l’officine. Comme des difficultés à rattacher un document (ordonnance, etc.) reçu ou scanné à un dossier patient existant car les identités ne correspondaient pas, ou lorsque l’on constate la présence de doublons (plusieurs identités numériques pour un même usager). Ou encore, lorsque l’on observe des collisions (mélange de données concernant plusieurs patients dans un seul dossier…). « Ces problèmes peuvent être responsables de la survenue d’évènements indésirables graves liés à des interactions médicamenteuses, par exemple, si vous n’avez pas connaissance de l’ensemble des informations concernant le patient lors de la délivrance », avertit l'Ordre.
De plus, l’utilisation de l’INS permet de préparer de futurs usages, comme l’utilisation des messageries sécurisées de santé pour échanger avec les autres professionnels de santé (EHPAD, médecins traitants ou spécialistes, hôpital…) ou avec le patient au travers de Mon espace santé. À terme, l’INS sera nécessaire pour pouvoir consulter ou alimenter le dossier pharmaceutique (DP) ou l'espace santé.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics