Au lendemain de la multilatérale avec l’assurance-maladie, qui a suscité une intense déception chez les représentants de la profession, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) réitère son appel à la grève des gardes pour le week-end de la Pentecôte. Quelles démarches les pharmaciens volontaires vont-ils devoir effectuer ?
C’est une nouvelle étape dans le mouvement de mobilisation graduée initié tout d’abord par des syndicats départementaux et aujourd’hui soutenu au niveau national par l’USPO avant peut-être de l’être également par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Pour protester contre les mesures économiques insuffisantes proposées par l’assurance-maladie, les pénuries de médicaments et les menaces qui pèsent sur le réseau (avec en ligne de mire le projet de loi du député Marc Ferracci), les officinaux sont appelés à une grève des gardes du 18 au 20 mai inclus. Pour l’USPO, cette deuxième étape de la mobilisation, après la pétition déjà signée par près de 200 000 patients selon le décompte du syndicat, doit « mettre la pression sur les pouvoirs publics ». Si cette action peut paraître avant tout symbolique, elle n’en reste pas moins importante selon le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot. « Les pharmaciens qui ne devaient pas être de garde ce week-end ne vont évidemment pas se mettre en grève. Ceux qui sont de garde et veulent faire grève doivent en informer leur agence régionale de santé par mail et cette dernière les réquisitionnera sans doute. Cependant, le but c’est de marquer les esprits avant le 30 mai », journée durant laquelle les pharmaciens sont invités à garder rideau baissé pendant une journée. « La grève des gardes doit être massivement suivie afin de montrer à nos gouvernants la colère et le ras-le-bol de la profession », soutient Pierre-Olivier Variot.
Depuis déjà plusieurs jours, des syndicats départementaux ont déjà déposé des préavis de grève pour l’ensemble de leur secteur. « Une communication locale vous aura alors été transmise en ce sens et il n'est pas nécessaire d'envoyer un mail à votre ARS », précise l’USPO. Pour ceux qui doivent être de garde et décideraient de se déclarer gréviste à titre individuel, « il n’est pas trop tard pour envoyer un mail à l’ARS », insiste l’USPO. Dans ce dernier cas, c’est le pharmacien de garde gréviste, et non pas un autre confrère, qui sera réquisitionné par l’ARS. À noter que les officinaux grévistes réquisitionnés « seront payés normalement », précise le syndicat. Même si les gardes sont assurées dans l’immense majorité des cas par le titulaire, le syndicat rappelle enfin « qu’il n’est pas possible de contraindre un salarié à utiliser un congé pour compenser la fermeture de l’officine, ni de lui imposer de faire grève. »
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