Non-signataire du courrier des syndicats de pharmaciens, du LEEM et de France Assos Santé au ministre de la Santé – réclamant une profonde modification de l’article 66 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2019, entré en vigueur le 1er janvier dernier – le GEMME se dit toujours mobilisé en faveur d’un accompagnement de ce dispositif qui encadre la (non) substitution.
Dans un communiqué, l’association des laboratoires de génériques – le GEMME – rappelle que « depuis près de 2 ans », elle n’a « eu de cesse de dénoncer les risques de la mise en œuvre » de cet article 66, en particulier le principe de rembourser le princeps sur le prix du générique lorsque le patient refuse la substitution sans justification médicale. Selon le GEMME, il n’est pas nécessaire de procéder à « une déconstruction précipitée de la mesure, dont les conséquences pour l’ensemble des acteurs ne seraient pas adéquatement évaluées », mais il convient de l’accompagner d’un « moratoire de 24 mois » afin de développer la concurrence générique et ainsi « de préserver les économies collectives ».
Un positionnement moins tranché que le « front commun » des syndicats et des représentants des entreprises du médicament et des associations de patients, qui réclament la suppression du principe de remboursement du princeps au prix du générique en l’absence de justification médicale. Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) à qui revient l’initiative d’avoir contacté « tous les acteurs pour modifier l’article 66 qui ne convient à personne », n’a pas caché sa déception la semaine dernière : « Le GEMME n’a pas répondu à cette sollicitation et n’a donc pas ratifié le document. » Le président de l’USPO considère d’ailleurs que « cela va avoir des conséquences importantes sur nos futures relations ».
Prochaine étape : les syndicats sont conviés demain à la Direction de la Sécurité sociale pour évaluer l’impact de l’article 66.
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