Connu pour « l’appel des 124 », cette tribune s’attaquant aux médecines dites alternatives signée par 124 professionnels de santé et devenue la pierre angulaire du déremboursement de l’homéopathie, le collectif Fakemed revient à la charge à la lumière de l’épidémie de Covid-19. Depuis quelques semaines, il constate sur les réseaux sociaux des échanges de « protocoles sauvages » entre praticiens pour traiter les malades du Covid-19. S’y mélangent l’usage de certaines molécules pour leurs propriétés connues sur certains symptômes et d’autres dont les propriétés sont moins établies mais qui font l’objet d’essais cliniques de par le monde.
Déontologie
Pour le collectif Fakemed, non seulement les pratiques en elles-mêmes, mais aussi le fait de les diffuser largement pour inciter d’autres praticiens à les utiliser, sont répréhensibles car dangereux et éloignés de toute éthique. Or, rappelle-t-il, « la déontologie n’est pas à géométrie variable » et devrait même être mise au premier plan dans un contexte épidémique. Il fustige les méthodes menées par des praticiens « dans leur service hospitalier ou leur cabinet de ville », méthodes « non éprouvées scientifiquement » administrées à des patients qui n’ont pas donné « un consentement libre et éclairé ». Le collectif en appelle aux « instances gouvernementales et ordinales », dont la mission est aussi de garantir « la déontologie » et le « respect de l’éthique », pour « dénoncer avec fermeté ces pratiques », voire « les sanctionner ». L'Ordre des médecins a réagi et menace de sanctionner une vingtaine de praticiens qu'il a identifiés.
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