707 dollars par jour et par officine, c’est ce que permet d’économiser les conseils des pharmaciens au système de santé, révèle une étude québécoise.
Dans 77 % des cas, la consultation du pharmacien au comptoir évite au patient tout recours auprès d’un autre professionnel de santé. Par conséquent, à raison de treize consultations par jour en moyenne, l’officinal permet une économie de 500 millions de dollars (428 millions d'euros) au système de santé.
Émanant d'une étude commandée par l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), ces projections permettent d’affirmer que, chaque jour, le pharmacien d’officine génère 707 dollars (605 euros) d’économie par ses compétences et sa disponibilité.
Cette étude portant sur près de 8 000 consultations effectuées par 95 pharmaciens intervient trois ans après l’entrée en vigueur de la Loi 41 qui accorde aux officinaux le droit d’effectuer certains actes jusqu’alors réservés aux médecins. Celle-ci visait à évaluer l’impact de nouvelles missions, telles que la prescription pour des symptômes mineurs (allergies, hémorroïdes ou vaginites) ou certaines pathologies du voyage (malaria…), ainsi que la prolongation d’ordonnances.
Les bénéfices vont bien au-delà de la simple économie en consultations médicales, puisque 26 % des patients déclarent avoir pu éviter un arrêt de travail grâce à l’intervention de leur pharmacien. De manière générale, le conseil officinal est apprécié à la quasi-unanimité par les patients québécois, tandis que 89 % estiment que le recours au pharmacien a permis de réduire leur anxiété, leur problème ayant été résolu rapidement.
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