L’ASSOCIATION nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) est plutôt favorable à la mise en place de licences par grands domaines, comme le préconise Jean-Yves Le Déaut dans son rapport. « Le député a retenu une partie des propositions de l’ANEPF, formulées lors des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, se félicite Maxime Villoria, vice-président Éducation et réformes de l’association. On pourrait imaginer la création de quatre filières : l’une pour médecine, sage-femme et dentaire, et les autres pour infirmière, pharmacie et rééducation. Cela permettrait d’avoir un vrai programme de pharmacie, ce qui n’est pas le cas actuellement avec la première année commune, puisqu’elle reprend en majorité l’ancien programme de médecine. Et cela aiderait aussi à lutter contre la hiérarchisation des filières, qui se traduit par des étudiants qui échouent en médecine et se réorientent par défaut vers la pharmacie », note-t-il. Cependant, l’association s’oppose à la suppression du numerus clausus en première année, au profit d’une sélection plus tardive. « Notre profession a besoin d’être régulée, estime Maxime Villoria. Effectuer la sélection au bout de trois ans augmenterait le gâchis humain au lieu d’y remédier. » De même, l’ANEPF s’interroge sur la proposition « d’orientation progressive des étudiants » sur plusieurs années. « On ne comprend pas très bien comment elle peut être mise en place si les étudiants sont répartis dans des licences par grands domaines », note-t-il. Quant au développement des passerelles entre les études de sciences et de santé, qui existent déjà vers la deuxième et troisième année, l’ANEPF ne le juge pas souhaitable. « Nous ne sommes pas favorables à une augmentation démesurée du numerus clausus pour ces passerelles », souligne Maxime Villoria. Pour lui, cela risquerait de créer un système à deux vitesses, avec des étudiants sélectionnés dès la première année et d’autres qui ne subissent pas cette sélection. « Le socle de connaissance de ces étudiants n’est pas le même que le nôtre et n’est pas forcément adapté à notre cursus, explique-t-il. Nous souhaitons un seul type de sélection. »
Les étudiants opposés à la suppression du numerus clausus
Publié le 31/01/2013
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ANNE-GAËLLE MOULUN
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2978
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